Après avoir brillé lors des Jeux olympiques de 2024, la judokate française Romane Dicko s’est associée à l'escrimeuse Anita Blaze et la handballeuse Kalidiatou Niakaté, pour la création de trois modèles de lingerie, dédiés à faire éclater au grand jour une féminité qui leur est souvent déniée, a-t-elle confié à CNEWS.
La folle aventure continue pour Romane Dicko. Après avoir participé aux Jeux Olympiques de Paris cet été, la judokate, qui vient de fêter ses 25 printemps, a profité du rebond de la compétition sportive pour faire passer un message en toute subtilité, grâce à la mode.
Par le biais d’une collaboration avec la marque de lingerie Sans Complexe, désireuse de «révéler la femme qui se cache derrière l’athlète», la sportive à la personnalité solaire a souhaité s’illustrer là où on ne l’attendait pas, en créant son propre ensemble.
Exit la brassière sportive, Romane Dicko a fait dans la dentelle intégrale, privilégiant une couleur lavande : «Je fais un sport de combat, un sport perçu comme étant masculin. C'était important pour moi de prendre le contre-pied, et de montrer qu'on peut faire ce type de sport et être féminine, sexy», a confié la sportive à CNEWS.fr.
Une réponse aux «Haters»
À quelques jours du lancement des JO, la judokate avait été la cible d'une vague de cyberharcèlement misogyne raciste et grossophobe, illustrant tristement ces idées reçues, sous une vidéo postée avec la ballerine Victoria Dauberville, intitulée «Lorsque le ballet rencontre le judo».
L'extrait montre les deux femmes dansant ensemble sur un tatami, dans la tenue de leurs disciplines respectives, sur l’air de la «Valse des fleurs» du «Casse-noisette» de Tchaïkovski. Mais sous cette vidéo enchanteresse, se sont enchaînés les commentaires discriminants, opposant Romane Dicko à une féminité faisant consensus aux yeux du monde, représentée par sa partenaire de danse.
«Beaucoup de personnes ont encore du mal à sortir des cases et des stéréotypes», a réagi la sportive, qui avait annoncé porter plainte. «Le but de cet ensemble est justement de montrer qu'il n'y a pas un type de féminité (...) tu peux faire une taille 56, vouloir être féminine et mettre de la lingerie», a-t-elle poursuivi.
Pour la handballeuse Kalidiatou Niakaté et l'escrimeuse Anita Blaze, le besoin est différent et réside dans le désir d'affirmer son style sur le terrain, en toute praticité : «L'escrime est un sport amateur, il n'y a pas souvent de vestiaires en compétition. Je voulais donc quelque chose de pratique, simple, efficace et qui me ressemble», nous a confié l'athlète de haut niveau.
La collection nommée Paroles d’Athlètes, est disponible du M au XXL sur le site de la marque Sans Complexe, notamment connue pour ses modèles dédiés aux grandes tailles.