Plus de dix jours après avoir vu sa troisième place lui échapper, la gymnaste roumaine Ana Barbosu a reçu ce vendredi sa médaille de bronze, réattribuée par le Tribunal arbitral du sport. L’Américaine, qui a perdu son métal, reste dans l’incompréhension.
Une médaille au goût particulier. Décerné dans un premier temps à l'Américaine Jordan Chiles, le bronze de l’épreuve individuelle de gymnastique au sol des JO 2024 de Paris a été remis ce vendredi à la gymnaste roumaine Ana Barbosu. Il aura fallu attendre plus de dix jours pour que la médaille finisse autour du cou de sa vraie propriétaire.
Une réclamation qui prive du podium
Pour comprendre pourquoi ce métal en bronze a parcouru autant de chemin, il faut revenir au 5 août dernier. Lors du neuvième jour des compétitions olympiques, l’Américaine de 23 ans était alors montée sur la troisième marche du podium derrière la Brésilienne Rebeca Andrade, sacrée championne, et la superstar de la gym Simone Biles, médaillée d'argent.
Si l’Américaine a pu recevoir sa médaille de bronze sur le podium, elle le doit à la réclamation posée par son camp. Avec celle-ci, sa note a été revue à la hausse lors de l’épreuve, lui permettant de dépasser la gymnaste roumaine.
Une injustice pour la Roumanie qui a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS). Ce dernier a jugé que la réclamation du camp américain avait été déposée hors délais et a réattribué la troisième place à Ana Barbosu.
Une incompréhension pour les Etats-Unis
Même si la médaille de bronze a une saveur différente, loin des projecteurs des JO 2024 de Paris, la gymnaste roumaine s’est dit «très heureuse et reconnaissante». En revanche, elle n’a pas manqué de faire part de sa tristesse devant cet imbroglio.
De l’autre côté de l’Atlantique, c’est l’incompréhension. Après cette décision, Jordan Chiles avait jugé «injuste» le retrait de sa médaille et avait fait part de son accablement. Sa fédération, USA Gymnastics, a promis «d’explorer toutes les voies et processus d'appel possibles» pour que la gymnaste récupère sa médaille.