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JO 2024 : pourquoi la participation de la boxeuse algérienne Imane Khelif fait-elle débat ?

Le tournoi olympique de boxe se déroule au Parc des expositions de Villepinte. [Richard Pelham/Pool via REUTERS]

Autorisée à participer au tournoi olympique de boxe des JO 2024, l’Algérienne hyperandrogène Imane Khelif, a fait son entrée en lice ce jeudi 1er août. Son adversaire a déclaré forfait après un coup reçu.

Un cas qui fait débat. La boxeuse algérienne Imane Khelif, présente dans le tournoi olympique malgré des taux élevés de testostérone qui l'avaient privée des championnats du monde, a battu par abandon, ce jeudi, l’Italienne Angela Carini. Après moins d'une minute de son combat en quart de finale (-66 kg), Carini s'est retournée vers son coin, signifiant qu'elle ne souhaitait pas continuer.

«chromosomes XY»

Après avoir échoué à des tests de genre aux Championnats du monde il y a quelques mois, la boxeuse algérienne avait été autorisée à participer par le Comité international olympique. «Tous les athlètes participant au tournoi de boxe des Jeux Olympiques de Paris 2024 respectent les règles d'admissibilité et d'inscription à la compétition, ainsi que toutes les règles médicales applicables conformément aux règles 1.4 et 3.1 de l'Unité de boxe Paris 2024», a ainsi déclaré le CIO dans un communiqué lundi. 

L'Algérienne, qui n’est pas la seule dans ce cas avait été disqualifiée quelques heures avant son combat pour la médaille d’or des Mondiaux à New Delhi (Inde) car elle ne répondait pas aux critères d'éligibilité de l'Association internationale de boxe (AIBA). Le président de l’IBA, Umar Kremlev, avait déclaré à l'agence de presse russe TASS que la boxeuse avait des «chromosomes XY». A l’époque, Khelif présentait «des taux de testostérone trop élevés».

Une Taïwanaise également 

Pour ces Jeux olympiques de Paris 2024, le CIO a expliqué que «ce sont des femmes dans leur sport, et il est établi dans ce cas que ce sont des femmes», lors d’un point presse. Les règles ne sont pas les mêmes que lors des Championnats du monde 2023. L’instance en charge de gérer la compétition olympique n’est pas l’Association internationale de boxe qui n’est plus reconnue depuis juin dernier par le CIO pour mauvaise gouvernance mais la Paris boxing unit (PBU), qui est beaucoup plus souple.

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a dénoncé «un combat qui n'était pas sur un pied d'égalité», ajoutant ne pas être «d'accord avec le CIO». «Je pense que les athlètes qui ont des caractéristiques génétiques masculines ne devraient pas être admis aux compétitions féminines», a-t-elle dit, selon une vidéo postée sur X après le combat.

Avant son entrée en lice, beaucoup critiquaient sa présence comme Matteo Salvini, le vice-président du Conseil des ministres italiens, qui a notamment posté un message sur X (ex-Twitter). «La boxeuse trans algérienne - interdite des championnats du monde de boxe - peut participer aux JO et affrontera notre Angela Carini», a-t-il écrit.

«Le Comité Olympique et Sportif Algérien dénonce avec la plus grande fermeté les attaques malveillantes et non éthiques dirigées contre notre athlète émérite, Imane Khelif, par certains médias étrangers, a communiqué le COA ce mercredi. Ces tentatives de diffamation, basées sur des mensonges, sont totalement injustes, surtout à un moment crucial où elle se prépare pour les Jeux Olympiques, le sommet de sa carrière. Le COA a pris toutes les mesures nécessaires pour protéger notre championne.»

A noter que l’Algérienne n’est pas la seule dans ce cas, la Taïwanaise Lin Yu-ting chez les plumes a également été autorisée à concourir.

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