Ces tribunes pratiquement vides lors de la demi-finale entre Alexander Zverev et Casper Ruud ont marqué les esprits. Pour Amélie Mauresmo, directrice de Roland-Garros, une solution doit être trouvée.
Les tribunes étaient bien vides à Roland-Garros durant cette quinzaine du tournoi. A cause de la pluie, d’abord, puis de spectateurs visiblement plus intéressés par le champagne et les petits fours que par les matches de tennis proposés.
«Bien évidemment que nous ne sommes pas satisfaits de ce qui s'est passé lors de la deuxième demi-finale hommes», a tranché Amélie Mauresmo lors de son point presse.
Pendant la demi-finale entre Alexander Zverev et Casper Ruud, les tribunes du Philippe-Chatrier étaient loin de faire le plein, notamment dans la partie basse du stade. Certes, la première demi-finale s’est étalée sur cinq manches et plus de 4h de jeu, mais ce n’est pas une raison suffisante pour justifier l’absence de spectateurs dans la majeure partie du stade.
Tout d’abord car, comme l’a confirmé Amélie Mauresmo ce dimanche : «Il n'y avait que 10 % des gens qui avaient un billet pour les deux demies.» Ensuite, il paraît impensable d’acheter une place pour la demi-finale de Roland Garros et de ne pas se rendre au stade.
Quelles solutions ?
«C'est compliqué de se dire que des gens qui ont un billet ne viennent pas», a d’ailleurs regretté la directrice du Grand Chelem parisien.
«Et il y a le fait que les gens arrivent au dernier moment et se retrouvent bloqués dans les coursives pendant les trois premiers jeux. Il faut qu'on arrive à les faire venir bien plus tôt avant le début du match», semblait-elle s’interroger.
«Concernant les loges, on ne peut pas forcer les entreprises à dire à leurs invités d'aller voir le match», s’est elle résignée.
Face à ces images de sièges vides, bon nombre d’amateurs de tennis se sont interrogés, d’autant que les files d’attente étaient interminables au moment où les billets ont été mis en vente.
«J'ai des idées pour y remédier et on pourrait les qualifier de poussées, a tenté de rassurer Amélie Mauresmo. (...) La réflexion est lancée car on ne se satisfait pas de ce qu'on a vu vendredi. 650 000 billets sont vendus, mais les sièges restent vacants, ce n'est pas satisfaisant.»
Même si des initiatives ont été testées par le passé pour palier ce problème, l’organisation doit faire face à plusieurs soucis : «On constate, au fil des ans, que les gens qui achètent un billet pour la journée ne restent plus huit heures sur leur siège», explique Amélie Mauresmo.
Le tournoi a bien essayé de laisser les titulaires de billets pour les courts annexes accéder exceptionnellement au court central, mais il a dû faire face a des incivilités, avec des personnes qui refusaient de céder leur place une fois le titulaire du billet arrivé, comme l'a détaillé la directrice.