En lice ce samedi 27 avril au Glory 91 au Dôme de Paris, Cyril Benzaquen prépare son combat d’une manière très particulière. Le kickboxeur français s’est d’ailleurs confié à sur ce sujet.
Un combat se remporte sur des petits détails et Cyril Benzaquen en a bien conscience. Alors qu’il fera ses débuts dans l’organisation de kickboxing du Glory le samedi 27 avril prochain à Paris, contre le Marocain Soufian Abdelkhalek, le multiple champion du monde français se prépare mentalement non pas avec un spécialiste physique, mais avec du neurofeedback dynamique, une technique de plus en plus répandue chez les sportifs et surtout en Amérique du Nord.
«Je me suis toujours bien entraîné sur le plan physique mais je me suis rendu compte qu’il y a eu des moments dans ma carrière lors desquels j’ai raté des combats parce que je n’étais pas bien mentalement, a avoué celui qui a des origines marocaines à CNEWS. J’ai pris conscience qu'il fallait que je travaille sur le mental. J’ai essayé de différentes manières avec des préparateurs, des psychologues maintenant, j’utilise le neurofeedback.»
Prendre du recul même sur les défaites
Celui qui a découvert cette technique via un ami professeur en cancérologie qui l'utilise pour certains de ses patients a voulu tenter. «Evidemment, je ne combats pas une maladie, mais tu combats contre toi-même au final. Lorsque tu es athlète, tu veux être au maximum de ta performance, confie-t-il. J’ai essayé une ou deux fois, ça s'est bien passé et après j'ai rencontré Evelyne (Zenou) et Dominique (Cohen) lors d’un événement que j’ai organisé à l’Hôtel de Crillon (Paris). Elles ont un centre à Levallois-Perret (Centre Neurofeedback – NeuronOtop) et j’y vais désormais avant chaque combat.»
Mais alors concrètement, qu’est-ce que cela lui procure ? «C'est à la fois un moment de méditation dans lequel je me retrouve coupé de tout et où je ne suis pas sur mon téléphone, où je ne suis pas sollicité et où je suis vraiment connecté à moi-même. Grâce à ce procédé de neurofeedback, ça me permet d'accentuer ma récupération, explique Cyril Benzaquen. Cela m’aide aussi au niveau du sommeil et de la concentration.»
Autre bienfait du neurofeedback pour un combattant, le fait d’être plus facilement détaché par rapport à une défaite. «Oui, cela joue aussi, on prend un plus de recul en se disant qu’il y a des choses pires et que l’on pourra toujours rebondir, avoue-t-il. Je sais que cela m’a aidé par rapport à ma dernière défaite contre Yohan Lidon. Et d’ailleurs, dans la foulée de ma défaite, le Glory m’a contacté pour me signer. Comme quoi penser positif aide pour plein de choses.» Désormais, il va tout faire pour réussir ses débuts devant son public avec sa bonne humeur et un mental fin prêt.