Raphaël Varane a révélé, ce mardi, dans une interview à L’Equipe, avoir été victime de plusieurs commotions cérébrales notamment lors de la Coupe du monde 2014.
Il tire la sonnette d’alarme. Actuel défenseur de Manchester United et ancien international tricolore (98 sélections, Raphaël Varane (30 ans) a alerté face aux risques liés aux commotions cérébrales pour les footballeurs professionnels et amateurs. Dans un entretien publié, ce mardi par L’Equipe, il a confié avoir été touché avant le quart de finale de la Coupe du monde 2014 au Brésil entre la France et l'Allemagne (0-1).
«Dire qu'on est fatigué, c'est un peu compliqué»
«C'est un vrai enjeu de santé, ça peut même être vital. Les choses évoluent peu à peu, mais on peut encore progresser dans ce domaine», a confié l’ancien joueur du Real Madrid, qui a ensuite détaillé les moments où il a été victime de commotions cérébrales.
«Quand on regarde trois des pires matchs de ma carrière, il y en a au moins deux avant lesquels j'avais eu une commotion quelques jours plus tôt : face à l'Allemagne en quarts de finale de la Coupe du monde 2014, et avec le Real Madrid contre Manchester City en huitièmes de finale de Ligue des champions 2020 (le 7 août, match retour, 1-2, ndlr)», a-t-il détaillé.
Et d'ajouter : «(Face au Nigeria en 2014) Je termine le match mais je suis en mode 'pilote automatique'. Si quelqu'un m'avait parlé à ce moment-là, je ne sais même pas si j'aurais été capable de répondre. Je ne me souviens pas du match après ce choc. Après le match, dans l'avion, je ne suis pas bien et je le fais savoir. Ensuite, j'essaie de suivre un protocole de récupération pour bien m'alimenter et me reposer. Je n'étais pas dans mon état normal et donc j'ai été pris en charge. J'avais perdu du poids parce que j'étais déshydraté, je n'étais pas en forme. Après, je n'allais pas rater un quart de finale de Coupe du monde parce que j'étais un peu fatigué.»
Désormais, le trentenaire souhaite alerter sur les risques encourus par les footballeurs et l’importance de parler. «Quand on a un match hyper important, dire qu'on est un peu fatigué, c'est compliqué, avoue-t-il. On est dans un milieu très concurrentiel, dans lequel ne pas jouer à cause d'une petite douleur peut mal passer. Personnellement, je n'aurais pas de soucis à partager mon expérience avec d'autres joueurs... Quand j'étais en préformation au pôle Espoirs de Liévin, je me souviens qu'on avait des entraînements où il fallait ne faire que des têtes, ce n'est pas normal. J'ai abîmé mon corps.» Sûrement une des raisons qui l'a poussé à mettre un terme à sa carrière internationale après la Coupe du monde 2022 au Qatar.