Jeudi 23 novembre, EDF organisait au Palais des sports de Bordeaux un grand Para All Star Game réservé aux étudiants. Initiation au basket fauteuil, tournoi, match de gala... Retour sur cette journée de sensibilisation au handisport.
Faire vivre l’énergie des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, tel était l’objectif d’EDF le jeudi 23 novembre à Bordeaux. Pour y parvenir, le partenaire de la Fédération française handisport a pu compter sur la présence des champions olympiques Florent Manaudou (natation) et Denis Gargaud (canoë-kayak), de quatre joueurs de l’Équipe de France de basket fauteuil, de sept influenceurs et 500 spectateurs pour une journée consacrée à la découverte et la pratique du handisport.
Au programme : initiations, tournoi et match de gala de basket fauteuil. Le tout dans une ambiance incroyable. «C’est le premier All-Star Game de basket fauteuil en France qui est réalisé aujourd’hui à Bordeaux», se félicite Alexandre Boulleray, responsable sponsoring et activations externes Paris 2024 chez EDF. On a besoin de ce genre de journée pour sensibiliser les jeunes et faire connaître les parasports», ajoute-t-il.
Changer le regard et les mentalités sur le handicap
Près de 200 étudiants néo-aquitains ont pris part à cet événement. Si la matinée était dédiée à l’initiation, en début d’après-midi, 24 équipes de 8 personnes se sont confrontées lors d'un tournoi. «Ça permet de concrétiser le fait que les jeunes puissent être intégrés au monde de l’handisport», livre une étudiante bordelaise.
BANG BANG BANG #Paris2024 #EnergieduSport pic.twitter.com/hWEVkjYDdb
— Énergie du Sport (@energiedusport) November 23, 2023
À moins de 300 jours des jeux paralympique, l’enjeu est clair : mettre en lumière le handicapet le démystifier. Déjà peu présent à la télévision, le parasport l'est encore moins quand il concerne les femmes et les sportifs atteints d'un handicap mental, selon une étude publiée fin septembre par l'Arcom, le régulateur des médias.
Les sportifs porteurs d'un handicap mental ou psychique sont quasiment invisibles sur le petit écran, avec 0,5% des séquences visionnées, les émissions mettant plutôt en avant des parasportifs avec un handicap moteur (57,3%) ou visuel (15,3%) d'après cette étude.
«On commence à voir des programmes naître dans les médias qui mettent le sport paralympique au même niveau que le sport olympique, mais il y a encore du travail», explique Alexandre Boulleray.
What a day ✨
Un Para All Star Game avec nos stars du jour et en parallèle plus de 200 étudiants qui se sont essayés au basket fauteuil lors d’un tournoi
Une chose est sure : ils ont a-ssu-ré
Un grand merci à tous #Paris2024 #EnergieduSport pic.twitter.com/9yvnrZH8dh— Énergie du Sport (@energiedusport) November 23, 2023
«Aujourd’hui, plus qu’avant, ce qui n’est pas visible n’existe pas. Donc cet événement est fondamental. Il permet au grand public de prendre part aux Jeux», ajoute Arnaud Assoumani, champion paralympique de saut en longueur en 2008 et membre du Team EDF depuis 2010.
C'est avec des événements comme ça qu'on va réussir à être un pays un peu plus sportifFlorent Manaudou
Pour Florent Manaudou, «mettre ces jeunes en situation de pratique de sports paralympiques est une bonne pédagogie». «Je pense que voir un petit peu d’athlètes paralympiques et d’athlètes olympiques ensemble, ça fait du bien à tout le monde. Le problème est bien plus profond, mais c’est sûr que c’est avec des événements comme ça où le sport est au centre de l’event qu’on va réussir à être un pays un peu plus sportif», a-t-il confié à l’issue de cette journée devant quelques médias dont CNEWS.
Le roi du 50 mètres en bassin qui a déploré le 11 novembre dernier sur le plateau de l’émission Quelle Époque ! le manque de reconnaissance pour le sport en France, a par ailleurs appuyé son propos en pointant le fait que plusieurs athlètes français doivent le pays pour s'entraîner de manière optimale. «À partir du moment où on a des athlètes qui partent à l’étranger pour s’entraîner… Je ne pense pas que les Américains, Anglais ou Australiens partent s’entraîner à l’étranger. Si nous le faisons, c’est peut-être parce que nous ne sommes pas aussi bons qu’eux».