tLes frères Joël et Éric Cantona sont en conflit avec la Fédération française de football (FFF) et lui réclament des indemnités après la perte de l’organisation d’un événement estival de beach soccer.
Joël et Eric Cantona, qui revendiquent d'avoir popularisé le «beach soccer» dans l'Hexagone depuis la fin des années 1990, sont en conflit avec la Fédération française de football et étaient mardi devant le tribunal judiciaire de Paris.
A 15h, une audience en référé aura lieu devant cette instance afin de déterminer si la société «Joël Cantona organisation» peut utiliser des documents qu'elle a fait saisir au siège parisien de la FFF, en vue d'une demande d'indemnités.
Les frères Cantona ont contribué au titre mondial en 2005
En effet, Joël Cantona s'estime «trahi» et lésé par l'attribution à une autre société de l'organisation des éditions 2023 à 2025 du «FFF Tour», événement estival de promotion du «beach soccer» en France que JCO avait organisé lors des seize années précédentes, a indiqué à l'AFP Me Céline Bekerman, son avocate.
«Joël et Eric Cantona estiment qu'ils ont inventé le beach soccer en France, que c'est leur bébé et qu'il ne devrait pas faire l'objet d'un appel d'offres», a-t-elle ajouté. Les deux frères ont organisé le «Beach soccer pro tour» en France à partir de 1999 et ont contribué au titre mondial de l'équipe de France dans ce sport en 2005, date à partir de laquelle la FFF les a contactés pour un partenariat.
La fédération a, de manière «sournoise et opaque», préféré l'offre de la société «Atelier 58» pourtant plus coûteuse, a estimé Me Bekerman. «Après seize ans de partenariat de 2006 à 2022, (la fédération) les a traités comme des moins que rien, selon l'avocate. C'est comme s'ils étaient arrivés avec le scénario et que finalement on avait changé le réalisateur.»
Me Bekerman espère obtenir des indemnités de la FFF, après avoir envisagé d'obtenir que deux années du contrat précédent, annulées à cause de la pandémie en 2021 et 2022, soient exécutées en 2023 et 2024. Sollicitée par l'AFP, la FFF ne souhaitait «pas faire de commentaires sur une procédure en cours.»