L’équipe de France affrontera le Maroc, ce mardi 8 août, en huitièmes de finale de la Coupe du monde féminine de football 2023. Une rencontre particulière pour Sakina Karchaoui et Hervé Renard, tous deux liés au Maroc.
Un moment historique pour tout un pays. Qualifié pour sa première Coupe du monde féminine, le Maroc a réussi l’exploit de se hisser jusqu'aux huitièmes de finale de la compétition, où il sera opposé à l’équipe de France. Une affiche spéciale pour de nombreuses personnes, dont deux membres des Bleues : Sakina Karchaoui et Hervé Renard.
Un moment particulier pour Sakina Karchaoui et ses proches
Native de Salon-de-Provence, Sakina Karchaoui n’a pas oublié ses origines marocaines. Née de parents originaires du Maroc, la défenseuse du PSG et de l’équipe de France est revenue en conférence de presse sur cette affiche entre les Bleues et les Lionnes de l’Atlas, avec émotion et légèreté.
«Avant la Coupe du monde, on a pu faire quelques calculs et on pouvait voir qu'il était possible de retrouver le Maroc en huitièmes. C'est fait désormais. C'est toujours un plaisir de jouer contre le Maroc, ça va être ma première fois. Je suis d'origine marocaine et fière de mes origines. Maintenant, je tombe contre ce pays en huitièmes. Malheureusement, il faudra gagner donc je ne leur souhaite pas le meilleur pour ce match-là», a-t-elle déclaré face à la presse.
Cette rencontre sera suivie de près par ses parents, qui soutiendront leur fille, ainsi que par ses proches. «J'ai deux parents 100% Marocains qui sont nés au Maroc, j'ai des frères et sœurs aussi qui sont nés au Maroc. J'ai été un peu chambrée à ce niveau-là. On sait très bien la place que le Maroc a dans notre famille, au même titre que la France. Ma famille va se réunir et mes parents seront pour leur fille, ça sera particulier pour eux aussi», a expliqué Sakina Karchaoui.
Un match «entre amis» à gagner pour Hervé Renard
Hervé Renard, désormais entraîneur de l’équipe de France féminine, possède également un lien important avec le Maroc, puisqu’il a été le sélectionneur des Lions de l’Atlas entre 2016 et 2019. Auteur d’un bilan honorable avec 25 victoires, 10 nuls et 10 défaites en trois ans, le «sorcier blanc» avait qualifié le Maroc pour la Coupe du monde 2018, une première depuis 1998.
Egalement interrogé en conférence de presse, le sélectionneur français a assuré qu’il faisait du sportif la priorité de cette rencontre, malgré son affection pour le pays adverse.
«J’ai de merveilleux souvenirs de mon passage au Maroc, je garde beaucoup d’amis. Maintenant, place au football. Même quand on fait un petit match entre amis, il faut le gagner. Donc on est là pour se qualifier», a indiqué Hervé Renard, qui n’a pas hésité à faire l’éloge du football marocain. «Le Maroc fait partie des meilleures nations du football mondial, c’est tout à son honneur et ce n’est pas fini. Il n’y a pas beaucoup d’équipe en demi-finale d’une coupe du monde masculine, puis en huitièmes chez les femmes : la France et le Maroc», a-t-il ajouté.
Un touche tricolore dans l'équipe marocaine
Du côté de la sélection marocaine, la rencontre sera également spéciale pour de nombreuses personnes comme Reynald Pedros, qui a côtoyé de nombreuses joueuses françaises lors de son passage sur le banc de l’Olympique Lyonnais entre 2017 et 2019, et son staff. Face à la presse, le technicien a avoué qu'il n'aurait «absolument aucun scrupule, aucun remord à battre l’équipe de France», ajoutant que son coeur était marocain. «J’aime vraiment ce pays, je l’ai découvert. J’y vis très bien, je suis très heureux d’entraîner là-bas», a ajouté Reynald Pedros.
Certaines joueuses des Lionnes de l’Atlas évoluent également dans l’Hexagone, ayant parfois porté les couleurs de la France dans les catégories jeunes, avant d’opter pour le Maroc.