Le pilote de l’avion qui transportait Emiliano Sala avant de s’écraser dans la Manche, en janvier 2019, avait laissé à un ami un message inquiétant sur l’état de l’appareil qu’il avait décrit comme «dangereux».
Bientôt quatre ans après sa disparition, de nouveaux éléments ont ressurgi sur la mort d’Emiliano Sala. Ils concernent l’état de l’avion, qui s’est abîmé dans la Manche en janvier 2019. Dans un message vocal laissé à un ami lui aussi pilote, obtenu et diffusé par la BBC, le pilote David Ibbotson, qui avait été missionné pour transporter l’attaquant argentin tout juste transféré du FC Nantes à Cardiff, avait émis de sérieux doutes sur l’état de l’appareil, après le vol aller du pays de Galles vers la France.
«Je suis allé chercher un footballeur à Cardiff (...). Ils m’ont confié la tâche de le récupérer dans un (avion) dangereux», a-t-il confié très inquiet la veille de l’accident. «D’habitude, j’ai mon gilet de sauvetage entre les sièges, mais demain, je (le) porterai, c’est sûr», a-t-il ajouté. Le pilote, qui n’était pas qualifié pour piloter ce genre d’appareil, a vu ses doutes faire surface après avoir entendu «une détonation» en plein vol pendant le trajet aller. «J’étais en train de voler et puis ‘boum’», a-t-il raconté à son ami.
Il a également rencontré un problème avec la pédale de frein gauche qui ne fonctionnait pas au moment de son atterrissage à Nantes. «Cet avion doit retourner au hangar», avait-il conclu dans son message. Quelques heures plus tard, l’avion s’est abîmé en mer. Le corps d’Emiliano Sala avait été retrouvé dans la carcasse de l’appareil à 67 mètres de profondeur plus de deux semaines après l’accident, alors que celui du pilote n’a jamais été retrouvé.