Vingt-quatre heures après la polémique suscitée par la réponse du duo parisien Christophe Galtier-Kylian Mbappé au sujet du déplacement du PSG en avion à Nantes, le syndicat des footballeurs professionnels a réagi ce mardi 6 septembre au soir. L’UNFP a dénoncé, dans un communiqué, l’utilisation des footballeurs comme «boucs émissaires» sur le moindre sujet de société.
Alors que la polémique suscitée par les propos du coach parisien Christophe Galtier et de l’international français Kylian Mbappé sur le déplacement du Paris-Saint-Germain à Nantes en avion ne cesse d'enfler, le syndicat des footballeurs professionnels a réagi. Dans un communiqué, l’UNFP a jugé «ridicule et fatiguant» que les footballeurs soient utilisés comme «boucs émissaires».
Les footballeurs, citoyens conscients et respectueux, ne se moquent pas de l’écologie, et il est, pour @UNFP, ridicule et fatiguant qu’ils servent ainsi à l’envi de bouc-émissaires…
Alors, oui, il vaut mieux en rire...
https://t.co/QRUJWp67bn pic.twitter.com/68s0VOfYo9— UNFP (@UNFP) September 6, 2022
«La dernière campagne de communication de la SNCF est une réussite. Il a suffi d’un tweet pour déplacer le débat, oublier les retards, les annulations, enfin tout ce qui fait si souvent le quotidien de millions d’utilisateurs, pour se concentrer sur les vilains footballeurs qui ne prennent pas le train pour aller à Nantes, mais l’avion… Il vaut mieux en rire, oui», a commenté le syndicat.
«Ce n’est pas parce que les footballeurs, eux aussi citoyens conscients et respectueux, se moqueraient de l’écologie, mais parce qu’il est simplement ridicule et fatiguant qu’ils servent ainsi à l’envi de bouc-émissaires…», a-t-il ajouté.
«Ce n’est pas Versailles ici»
«On ne veut plus les voir sur l’herbe verte, on ne veut plus qu’ils jouent le soir, mais on veut qu’ils gagnent, qu’ils donnent du plaisir à leurs supporters, contraints demain – pour dissiper les nuisances sonores qu’ils créent dans un stade où ils n’auront plus accès -, de regarder les matches chez eux devant leur télé… éteinte. Ce n’est pas Versailles ici !», a écrit l’UNFP.
Dans son communiqué, le syndicat a mis en avant les contraintes rencontrées par les clubs professionnels lors de leurs voyages.
«On pourrait justement continuer à en parler pour… ne rien dire, jusqu’à se demander si le sport professionnel est une activité essentielle. Et oublier, sérieusement, que des équipes comme le Paris Saint-Germain et Marseille jouent tous les trois jours, parfois en dehors de France, que le temps leur est compté, qu’il leur faut voyager de nuit, quand les trains, à de très rares exceptions près, dorment en gare où ils entrent aujourd’hui sans même avoir sifflé trois fois – tout se perd ! -, comme les arbitres lorsque la fin du match est venue», a expliqué le syndicat des footballeurs professionnels.