Rafael Nadal, vainqueur dans la nuit de mardi à mercredi de Novak Djokovic en quart de finale à Roland-Garros, a confié son inquiétude concernant sa blessure au pied gauche qui le gêne depuis des mois.
Avec sa nouvelle victoire incroyable (la 110e en 113 matchs) contre le n°1 mondial Novak Djokovic, l’Espagnol Rafael Nadal a de nouveau écrit un page de sa légende à Roland-Garros. Mais après la rencontre, il a toutefois reconnu que son avenir était en pointillé à cause du syndrome de Müller-Weiss, une nécrose de l'os scaphoïde, dont il souffre au pied gauche.
A 35 ans, «Rafa» a d’ailleurs laissé entendre qu’il pourrait s’agir du dernier Roland-Garros de sa carrière.
«Je suis très clair à ce propos, a-t-il expliqué. Je suis assez vieux pour ne pas cacher des choses. Je ne sais pas ce qui peut arriver après ici, j'ai ce que j'ai au pied. Si on n'est pas capable de trouver une solution, ça va devenir super difficile pour moi. C'est tout. Je profite juste de chaque jour où j'ai la chance d'être là, sans trop penser à ce qui peut arriver dans le futur. Bien sûr je vais continuer à me battre pour trouver une solution, mais pour le moment, on n'en a pas. Les trois derniers mois et demi n'ont pas été faciles pour moi, c'est la seule chose que je peux dire. A Rome (élimination en huitièmes de finale mi-mai avec une douleur extrême au pied, ndlr), je n'avais pas mon médecin. Avec le médecin ici, vous pouvez faire des choses qui aident. Ce n'est pas le moment de parler de ça, mais je fais tout ce que je peux pour essayer de jouer ce tournoi dans les meilleures conditions possibles. Je ne sais pas ce qui peut arriver après honnêtement.»
Rafael Nadal, qui a la possibilité de s’offrir un 14e Roland-Garros, a également indiqué que son niveau le surprenait. «Je suis surpris, oui, je ne vais pas mentir, a-t-il confié. Mais ce court est spécial pour moi, il a quelque chose d'unique. Et c'est vrai que le jour où j'en avais le plus besoin, j'ai réussi à jouer à un niveau que je n'avais pas il y a peu. Quand vous savez qu'il n'y a pas d'autre solution que de jouer avec ce niveau d'agressivité, cette intensité, mentale et dans tous les domaines du jeu, quand vous savez qu'il n'y a pas de plan B, que soit tu sors ton meilleur niveau, soit tu rentres à la maison, ça aide en quelque sorte à avoir une exigence envers soi-même qui t'aide à le faire. Après, c'est difficile surtout quand ça arrive après des mois sans l'avoir fait ni à l'entraînement ni en compétition. Je doutais de savoir si je serai capable d'être au niveau dont j'ai besoin pour avoir vraiment une chance. Ça veut dire beaucoup pour moi d'avoir réussi.»
Désormais, Rafael Nadal a rendez-vous vendredi avec Alexander Zverev, tombeur de la pépite Carlos Alcaraz. L’Allemand, n°3 mondial, semble d’ailleurs transformé. Un nouveau défi pour Rafa.