Ce dimanche, il est venu à bout d’un périple de 4.300 kilomètres en 20 jours à travers le désert de Namib (Namibie). Sur son vélo, Stéven le Hyaric a achevé la première étape d’un projet qui va l’amener à braver cinq autres déserts afin de démontrer les effets néfastes du réchauffement climatique.
Avec son projet baptisé 666, le Français de 35 ans souhaite «montrer les conditions de vie des populations locales dans des déserts aussi difficiles», a-t-il confié à CNEWS. «Pour moi, protéger la planète c’est protéger ce qui nous entoure et nous fais rêver», a déclaré le trentenaire, qui souhaite également prévenir des effets du climat sur la faune et la flore.
Comme moyen d’expression, celui qui a grandi en banlieue parisienne, à La Courneuve, a choisi le cyclisme. Un sport qu’il a découvert à l’âge de 5, 6 ans par le biais d’un ami. Le vélo lui a «fait tant de bien, aussi du mal et m’a appris à travers la performance».
Toute sa vie l’a mené à ce périple, «à aller au bout de ses rêves d’aventures, aller au bout de moi-même et cette envie de transmettre aux gens ce qu’il y a de plus beau sur la planète». Stéven, ancien coureur cycliste de niveau Elite, a arrêté la compétition en 2011 avant de poursuivre une carrière de communicant.
«Ne pas vivre une vie qui n’est pas la mienne»
Celui qui se décrit comme «un curieux, un original», aime «comprendre les choses, analyser les personnes et les peuples». En 2016, après un voyage initiatique au Népal, il plaque son boulot pour de nouveau prendre la route, cette fois à la poursuite de ses rêves. Il veut partager ce qu’il a appris des peuples croisés durant ce voyage : «être heureux, apaisé. Ne pas vivre une vie qui n’est pas la mienne».
Aujourd’hui, il veut transmettre. Transmettre ces rêves qu’il partage notamment à travers des documentaires, dont deux sont disponibles sur Disney+. Sur ses réseaux sociaux, il publie de superbes images de ses défis. Les dernières sur son périple dans le désert namibien. Une course qui n’a rien d’une partie de plaisir car «ici ce sont des pistes, pas forcément de la route». Une souffrance qui «montre comme c’est dur de vivre ici».
Dans le Namib, il a parcouru quotidiennement «entre 250 et 300 km». La douleur est physique, la chaleur est lourde et il n’y a «pas beaucoup d’air et pas d’ombre». Il trouve pourtant du réconfort et de la force lors de «rencontres de folie». «Il y a des populations qui sont parvenues à s’adapter à la chaleur comme les Himbas qu’on a rencontré récemment».
«utiliser le vélo comme moyen de transmission, c’est beau»
Une rencontre de plus pour Stéven. «L’hiver dernier, je suis parvenu à faire monter un masaï sur un vélo. Dans l’Himalaya, c’était un moine bouddhiste», a-t-il partagé. Pour lui, «utiliser le vélo comme moyen de transmission, c’est beau». Il combine ainsi ses rêves : le vélo, les rencontres et les découvertes.
L’ancien coureur exécute toujours ses périples en autonomie totale et cela également en ce qui concerne l’eau. Il ne se ravitaille que dans des «villages», «sauf en cas de grand danger», a-t-il précisé.
A l’approche de la fin de son périple dans le désert de Namib, il s’est rappelé au souvenir de sa jeunesse. De ce sentiment d’une vie «un peu dure». De ce garçon «perdu dans ce monde qui n’était pas vraiment le sien». Grâce au vélo, il a pu sortir de tout ça et vivre ses rêves. Mais il avertit : «rêver c’est cool mais faire c’est encore mieux».
Dans six mois, il s’attaquera à un nouveau désert. Avec de nouvelles sensations et rencontres à partager.