Vincent Luis a décroché à 30 ans son premier titre de champion du monde de triathlon samedi à Lausanne (Suisse), à un an des Jeux olympiques, une première pour un Français depuis Olivier Marceau en 2000.
Luis a pris la 5e place de la grand finale à Lausanne, un rang suffisant pour remporter le titre mondial désormais décerné sur l'ensemble de la saison entre mars et septembre. Il succède à son compagnon d'entraînement, l'Espagnol Mario Mola, vainqueur de la série mondiale sur distance olympiques (WTS) en 2016, 2017 et 2018.
Avant 2009, le titre mondial se jouait sur une course d'un jour. Seul un Français était parvenu à remporter le sacre planétaire, c'était en 2000 et Olivier Marceau avait franchi la ligne d'arrivée en tête à Perth (Australie), l'année de l'introduction de la discipline au programme olympique.
Le couronnement de Lausanne vient récompenser une saison exceptionnelle pour Vincent Luis, la plus régulière depuis qu'il est engagé dans la série de référence. Il s'est imposé à Yokohama (Japon) à la mi-mai sur la distance olympique, et a pris la deuxième place à Hambourg (Allemagne) sur distance sprint, en juillet.
Par équipes, il a conclu le relais tricolore (avec Cassandre Beaugrand, Emilie Morier, et Léo Bergère) aux Championnats du monde de relais mixte à Hambourg, apportant un deuxième titre consécutif aux Bleus dans cette épreuve spectaculaire qui fera son apparition aux Jeux en 2020 à Tokyo.
Comme un petit clin d’œil, c'est sous les fenêtres du Comité international olympique (CIO), sous le regard tutélaire des Anneaux, que Vincent Luis a conquis son titre mondial. Car les JO-2020 sont le prochain objectif de sa carrière, dans un an au Japon, lui qui a pris la 11e place à Londres en 2012 et la 7e à Rio en 2016.
Pour parvenir à ce top niveau, le natif de Vesoul a complètement modifié son entraînement depuis près de 14 mois, en abandonnant Reims où ils avait pris ses quartiers depuis l'automne 2012.
Il a rejoint en juin 2018 le groupe d'entraînement de Joël Filliol, passant une partie de l'année en Arizona à Flagstaff, à plus de 2.000 mètres d'altitude. Il y côtoie les meilleurs triathlètes du monde comme Mario Mola, l'Australien Jacob Birtwhistle ou encore les Américaines Taylor Spivey (sa compagne) et Katie Zaferes.