Simon Pagenaud (Penske) est devenu dimanche le premier Français à remporter les mythiques 500 miles d'Indianapolis depuis Gaston Chevrolet en 1920 et le 4e Tricolore à s'imposer à «Indy» après René Thomas en 1914 et Jules Goux en 1913.
Le champion IndyCar 2016, qui a remporté le Grand Prix d'Indianapolis mi-mai et signé la pole position des 500 miles, a devancé sur la ligne deux anciens vainqueurs de l'épreuve, l'Américain Alexander Rossi (Andretti) et le Japonais Takuma Sato (Rahal Letterman Lanigan).
«C'est difficile à croire, la course était tellement intense, a commenté le vainqueur sur le podium. On a mené la plus grande partie de la course, la voiture était parfaite, les étoiles se sont alignées. C'est un rêve devenu réalité ! Je ne pensais pas y arriver mais j'ai certainement tout fait pour.»
Pagenaud, qui avait opté pour une stratégie agressive, a mené en tout 116 tours sur 200 mais la victoire s'est jouée sur le fil.
Au 178e tour, Rossi doublait le Français, qui risquait qui plus est de manquer d'essence pour finir la course, mais deux accidents successifs provoquaient un drapeau rouge deux tours plus tard.
Le succès devait donc se jouer dans les vingt dernières boucles. Après cette interruption, Rossi et Pagenaud n'ont cessé de se dépasser mutuellement, jusqu'à ce que le pilote de Penske, l'écurie historique de l'IndyCar, prenne un avantage décisif à deux tours de l'arrivée.
Grâce à cette victoire, Pagenaud s'offre également la tête du Championnat avec un point d'avance sur son équipier américain Josef Newgarden.
A l'origine de l'accident du 178e tour, l'autre Tricolore Sébastien Bourdais (Dayle Coyne) a été contraint à l'abandon.