La lauréate sortante ne conservera pas la couronne de l'US Open : le parcours de Sloane Stephens a pris fin en quarts de finale, mardi à New York.
Il n'y a plus de joueuse du top 5 en course.
Stephens aux abonnés absents
La reine a été détrônée. Stephens, sacrée à Flushing Meadows il y a un an, a chuté 6-2, 6-3 face à la 18e joueuse mondiale, Anastasija Sevastova. La Lettonne s'est mieux accommodée d'une nouvelle journée de chaleur accablante à New York que l'Américaine, en outre affaiblie par une sinusite.
Menée d'un set et d'un break (4-1), la N.3 mondiale s'est un temps mise en position de se relancer dans le match. Mais, revenue à 4-3, elle a perdu les trois jeux suivants après avoir failli à convertir plusieurs balles d'égalisation à 4 jeux partout.
«Mentalement, physiquement, je n'y étais pas. C'était une journée vraiment difficile. Et la chaleur n'a rien arrangé», a expliqué Stephens.
«C'était un match très physique, c'était difficile de jouer, il fait tellement chaud dans le stade», a confirmé Sevastova, tombeuse au tour précédent de la N.7 mondiale, l'Ukrainienne Elina Svitolina.
Battue au même stade du tournoi new-yorkais par Stephens il y a un an, la joueuse balte a fait d'une pierre deux coups : elle a pris sa revanche, et, à 28 ans, s'est qualifiée pour sa toute première demi-finale en Grand Chelem. Jusque-là, elle avait plafonné en quarts de finale deux fois, toutes à l'US Open (2016 et 2017).
Après l'élimination de Stephens, plus aucune joueuse du top 5 n'est en course à Flushing Meadows. Les quatre autres avaient disparu du tableau au mieux au troisième tour (Kerber et Kvitova). La N.1 mondiale Simona Halep s'était même fait surprendre d'entrée, la N.2 mondiale Caroline Wozniacki au deuxième.
Evanouie la perspective d'une demi-finale 100% «made in USAv : pour une place en finale, Sevastova défiera l'Américaine aux vingt-trois couronnes en Grand Chelem, Serena Williams, ou la N.8 mondiale, la Tchèque Karolina Pliskova, dernière survivante du top 10. Les deux joueuses s'affrontent en soirée sous les lumières du court Arthur-Ashe.
Et Pliskova ne compte pas y entrer en victime toute désignée : «Elle a un grand tennis, je le sais, mais moi aussi j'ai un grand tennis», a affirmé la Tchèque. «J'ai un bon service, j'ai des armes, aussi. J'ai le jeu pour la battre.»
Nadal-Thiem, première sur dur
«J'espère que je serai un peu plus à l'aise sur dur, mais je n'en suis pas sûr...»: avant son premier face-à-face sur surface rapide avec Nadal, qui sort de deux combats éprouvants - quasiment huit heures de match en deux tours, face au Russe Karen Khachanov (26e) puis au Géorgien Nikoloz Basilashvili (37e) - Dominic Thiem reste prudent.
S'il fait partie des rares joueurs à avoir fait mordre la poussière à «Rafa» sur terre battue - à trois reprises même - l'Autrichien de 25 ans sait aussi combien l'expérience peut s'avérer douloureuse.
Jusque-là, Thiem et Nadal se sont affrontés à dix reprises, toutes sur ocre. «Trois très belles expériences et sept horribles», a souri le N.9 mondial.
En finale de Roland-Garros début juin, il n'avait pas vraiment eu droit au chapitre. Sur sa terre chérie, le Majorquin de 32 ans s'était imposé 6-4, 6-3, 6-2 pour mordre dans les anses du trophée parisien pour une onzième fois record.
Vainqueur sortant, le N.1 mondial est en quête d'un quatrième sacre à New York, après 2010, 2013 et 2017. Un nouveau succès porterait son nombre de titres en Grand Chelem à dix-huit, à deux longueurs du record de Roger Federer, éliminé contre toute attente en huitièmes de finale la veille, étouffé par l'humidité ambiante.
Le N.3 mondial Juan Martin Del Potro, le seul joueur à avoir rallié les quarts de finale sans perdre le moindre set, se mesure lui au géant américain (2,08 m) John Isner.