«Je ne voulais plus voir de ballon devant moi, je ne voulais plus voir de foot» après la désillusion du Mondial-2018, a affirmé samedi la star brésilienne du PSG Neymar dans un entretien exclusif à l'AFP.
Le joueur le plus cher de l'histoire (222 M EUR) s'est exprimé au siège de l'institut qui porte son nom à Praia Grande, ville près de Sao Paulo où il a grandi, en marge du tournoi Red Bull Neymar Jr's Five. Souriant, il était vêtu d'un simple débardeur bleu, son fils Davi Lucca, de six ans, sur les genoux.
L'attaquant du Paris-SG, qui a mis fin aux spéculations en annonçant jeudi qu'il restait au club parisien a également affirmé «attendre beaucoup» de la saison à venir, aux côtés d'une «légende» comme le gardien italien Gianluigi Buffon, recruté cet été.
Après l'élimination face à la Belgique en quarts de finale du Mondial (2-1), vous avez dit sur Instagram qu'il serait «difficile de trouver de la force pour revenir et jouer au foot». Vous avez vraiment pensé à arrêter?
Non, pas à arrêter. Mais je ne voulais plus voir un ballon devant moi, je ne voulais pas voir de foot. Je voulais me déconnecter de tout. J'ai eu mes moments de deuil et de tristesse. Mais la tristesse ne peut pas durer pour toujours, j'ai mon fils, ma famille, mes amis, ils ne veulent pas me voir triste. Et j'ai bien plus de raisons d'être heureux que d'être triste.
Trouvez-vous les critiques envers vous injustes?
Je crois qu'on a plus critiqué celui qui subit les fautes que celui qui les commet. Ceux qui ont commis les fautes sont sortis indemnes. Moi, je ne suis pas allé au Mondial pour subir des fautes, j'y suis allé pour battre mes adversaires. Après, c'est clair qu'ils ne vont pas me laisser passer sans faire de faute, parce qu'ils savent que sinon, je vais droit au but. Je pense que les critiques ont été exagérées, mais je suis habitué, je suis un grand garçon, je sais gérer ce genre de chose. (...) Je ne peux pas être arbitre et jouer en même temps, si je pouvais, ce serait plus simple (rires).
Trouvez-vous qu'il y a trop de pression sur vos épaules?
Non, tous les joueurs ressentent la pression. C'est vrai que quand il s'agit de moi, il y a deux poids deux mesures. J'ai conscience de cette responsabilité, non seulement en sélection, mais aussi en club, depuis que j'ai 17, 18 ans. Je m'étais préparé à gérer cette pression et je sais que quand les résultats ne sont pas au rendez-vous, elle augmente.
Qu'attendez-vous de la prochaine saison avec le PSG?
Nous avons de grandes attentes, nous avons accueilli une légende du foot (Buffon) qui apporte toute son expérience et va certainement beaucoup nous aider cette saison. Je suis content de son arrivée, mais aussi de celle du nouvel entraîneur (Thomas Tuchel), qui est un grand entraîneur, donc j'espère qu'ensemble nous ferons une super saison.
Avez-vous été en contact avec d'autres équipes?
Non, ce ne sont que des spéculations de la presse. Ceux qui inventent ces choses-là doivent se demander comment ils font pour en savoir plus sur ma vie que moi. Je ne peux pas répondre à ce genre de question parce qu'il ne s'est rien passé.