A 33 ans, après quinze saisons en NBA, LeBron James continue de surprendre ses adversaires et d'émerveiller ses supporters.
Il a offert samedi à Cleveland une troisième victoire en autant de matches face à Toronto (105-103) grâce à une improbable et superbe panier à la dernière seconde.
Les bras en croix, juché sur une panneau de publicité, «King James» (38 points) a reçu une énième ovation du public, incrédule, de la Quicken Loans Arena.
Quelques secondes plus tôt, la superstar de Cleveland a marqué le panier de la victoire en remontant tout le terrain et en prenant de vitesse deux joueurs de Toronto.
A cinq mètres du panier, il s'est élevé dans les airs et, en extension, de sa main gauche, il a projeté le ballon sur la planche et a fait mouche pour donner la victoire à son équipe.
«A l'entraînement, il tente tout le temps ce genre de shoots, on ne devrait plus être étonné, mais il nous a encore laissé sans voix. C'est peut-être l'un des plus beaux paniers que j'ai vus», a admis Kevin Love, auteur de 21 points.
A ne pas tenter à la maison
«C'était un shoot très difficile, n'essayez pas de le reproduire à la maison», a plaisanté James.
«C'est mon boulot de marquer ce genre de panier, je suis content, car on a gagné et on produit du bon basket, mais on aurait jamais dû se retrouver dans cette situation», a estimé le triple champion NBA.
Cleveland aurait en effet pu s'éviter une fin de match aussi incertaine: la franchise de l'Ohio menait de quinze points à la pause et avait abordé la dernière période avec 14 points d'avance.
Mais Toronto, porté par Kyle Lowry (27 pts) alors que son alter ego DeMar DeRozan était limité à huit points, s'est rebellé pour égaliser grâce à un panier à trois points d'OG Anunoby à cinq secondes de la sirène, avant le «buzzer beater» de James, synonyme de neuvième victoire consécutive en play-offs face à Toronto.
Cleveland est bien parti pour rencontrer en finale de la conférence Est Boston qui mène également trois victoires à zéro dans son duel du 2e tour face à Philadelphie.
Les Celtics se sont imposés 101 à 98 après prolongation sur le parquet des Sixers grâce à Al Horford, déterminant dans les dernières secondes.
Dans une rencontre très indécise, il a marqué le panier qui a permis à son équipe de prendre l'avantage (99-98), puis a intercepté une passe de Ben Simmons pour Joel Embiid.
Il a ensuite réussi ses deux lancers francs pour garantir la victoire de son équipe.
«Ce groupe ne baisse jamais les bras" -
«C'était très intense, c'est pour vivre ce genre de match qu'on joue au basket», a souligné Horford qui a fini la rencontre avec 13 points.
«On a connu tellement de difficultés cette saison, ce groupe ne baisse jamais les bras», s'est-il félicité, en référence aux absences de Gordon Hayward, qui s'est blessé gravement dès le premier match de la saison, et Kyrie Irving, absent jusqu'à la saison prochaine.
Philadelphie croyait pourtant avoir décroché la victoire en fin de temps réglementaire grâce à un panier à trois points de l'Italien Marco Belinelli, mais les arbitres ont jugé, à raison, qu'il s'agissait d'un shoot à deux points.
Le pivot camerounais des Sixers Joël Embiid ne s'est pas ménagé avec ses 22 points et 19 rebonds. Le rookie australien Ben Simmons, limité à un point lors du match N.2, a réagi avec 16 points, mais a pris des décisions qui ont coûté cher à son équipe.
«Notre équipe est encore jeune: Joël a encore des choses à apprendre, Ben va encore devoir apprendre beaucoup: c'est dur de l'admettre maintenant, mais c'est la réalité», a rappelé Brett Brown, l'entraîneur de Philadelphie.