Licencié de son poste d'entraîneur du LOSC le 22 novembre dernier, Marcelo Bielso réclame désormais à son ancien club 18,6 millions d'euros, selon L'Equipe.
La somme, révélée ce vendredi par le quotidien, correspond à 13,5 millions d'euros de salaires impayés et 5 millions d'euros de préjudices. L'Argentin avait signé un contrat de deux ans, il n'est resté que cinq mois sur les bancs de l'équipe lilloise.
De son côté, Lille, qui avait mis fin au contrat de Marcelo Bielsa pour «faute grave», dénonce un «chantage médiatique». Dans le communiqué, Marc Ingla, le directeur général du LOSC, affirme que l'Équipe «dispose de tous les arguments et documents en mesure de la défendre et de répondre point par point à tous les angles d'attaques choisis par la partie adverse».
Le LOSC peut-il payer cette somme ?
Malgré la sérénité affichée, le club lillois, déjà en difficulté en Ligue 1, pourrait être fragilisé par la procédure lancée le 16 janvier dernier par Marcelo Bielsa devant le tribunal de commerce.
En effet, l'ex-entraîneur de l'OM avait signé dès février 2017 un pré-contrat qui stipule : «si le club décidait de rompre et/ou de résilier le présent contrat avant son terme convenu et faisait pour n'importe quelle raison arrêter le technicien dans l'exercice de ses fonctions et facultés citées dans le présent contrat, il devra l'indemniser par le paiement de toutes les quantités prévues dans celui-ci pendant la durée en vigueur précisée.»
Cette clause du pré-contrat pourrait donc rendre caduque la rupture pour «faute grave» brandie par les Dogues, prévient L'Equipe. Pour l'avocat du technicien argentin, le pré-contrat, signé bien avant le contrat officiel (de juillet 2017), prévaut sur ce dernier. Or, le club de Gérard Lopez pourrait être incapable de payer les 18,6 millions d'euros réclamés.
En effet, interdit de recrutement cet hiver, le club lillois avait été sévèrement contrôlé par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), chargée de surveiller les comptes des équipes de football professionnelles.
L'instance, qui considère que le LOSC n'a pas une gestion financière suffisamment rigoureuse, l'a également obligé à verser 25 millions d'euros sur un compte bloqué avant le 31 janvier. Une information démentie par le club mais maintenue par le quotidien sportif.