Le quaterback Colin Kaepernick, toujours au chômage, a lancé une procédure contre la NFL (ligue de football américaine) et les propriétaires de franchise qu’il accuse de s’être entendus pour ne pas lui offrir de contrat en raison de ses prises de position politiques.
La scène avait fait grand bruit. Le 29 août 2016, à l’occasion d’un match de football américain de présaison, Colin Kaepernick (à l’époque quaterback des 49ers de San Francisco) refuse de se lever au moment de l’hymne américain. Au contraire, il pose un genou à terre afin de protester contre les violences policières. Après le match, il déclarera refuser d’«afficher de la fierté pour le drapeau d’un pays qui opprime les noirs».
Depuis, le geste s’est répandu comme une trainée de poudre et sert notamment aux opposants à la politique menée aux Etats-Unis par Donald Trump. Une situation qui a conduit à une guerre ouverte entre Trump et les sportifs américains, et a engendré un profond débat sociétal.
Coup d'arrêt dans sa carrière
Depuis, la carrière de Kaepernick a connu un réel coup d’arrêt. S’il n’a jamais compté parmi les meilleurs quaterbacks de la ligue, le fait qu’aucune équipe ne lui ait proposé de contrat intrigue. Aux yeux du joueur et de son avocat, les propriétaires de franchises NFL se sont entendues pour ne rien lui proposer.
Marc Ceragos, l’avocat du joueur estime ainsi que «la NFL et ses propriétaires se sont entendus pour priver M. Kaepernick de son droit à l’emploi en représailles pour son leadership et ses demandes d’égalité et de justice sociale». Dans une interview accordée à ProFootballTalk.com, il ajoute que «les sportifs ne devraient pas être privés de leur droit de travailler à cause des provocations politiques de la branche exécutive de notre gouvernement».
Statement from Mark Geragos, counsel for Colin Kaepernick. pic.twitter.com/Z7rWpuwb2g
— ProFootballTalk (@ProFootballTalk) 15 octobre 2017
Cette procédure, d'une nature assez complexe, implique de nombreux rendez-vous entre le camp du joueur et la ligue avant d'éventuellement finir devant les tribunaux. Pour que sa réclamation aboutisse, le joueur devra réussir à prouver que son engagement politique est la principale raison de son absence dans la ligue.