Roger Federer a un nouveau rendez-vous avec l’histoire. Un mois après le 10e sacre de Rafael Nadal à Roland-Garros, le Suisse peut asseoir un peu plus sa place dans les annales du tennis mondial.
Dans son jardin du «All England Club», il a l’occasion de devenir le joueur le plus couronné à Wimbledon, qui s’ouvre ce lundi, en cas de 8e succès sur le gazon londonien, où l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov l’attend mardi au 1er tour. Impensable, inimaginable, irréalisable il y a encore quelques mois pour celui qui n’a plus triomphé dans la capitale anglaise depuis 2012.
Mais à bientôt 36 ans (8 août), l’inusable Helvète a rappelé que l’heure de la retraite n’avait pas encore sonné à la faveur d’un début ébouriffant. Revenu sur le circuit après avoir passé six mois à soigner son dos et un genou récalcitrant, il a fait main basse sur l’Open d’Australie puis les Masters 1000 d’Indian Wells et de Miami. Il a ensuite choisi de zapper la saison sur terre battue pour se préserver et mettre toutes les chances de son côté en vue du 3e Majeur de l’année, son objectif prioritaire de la saison.
Si son retour sur le circuit a été marquée par son élimination d’entrée à Stuttgart, Federer a rectifié le tir à Halle avec un parcours sans concéder le moindre set et une correction infligée en finale au jeune Alexander Zverev (6-1, 6-3). Il n’en fallait pas plus pour coller au n°5 mondial l’étiquette de grandissime favori, surtout que ses principaux adversaires sont loin d’afficher le même état de forme.
Rafael Nadal n’est plus réapparu depuis sa «Decima» à Paris et l’herbe n’est pas sa surface favorite. Tenant du titre, Andy Murray n’est que l’ombre de lui-même ces derniers mois. Tout comme Novak Djokovic, malgré son succès au tournoi d’Eastbourne. «Je ne me fais pas de soucis pour eux, a néanmoins rétorqué le Maître. (…) Et j’ai un tableau plutôt difficile avec un 1er tour compliqué face à un adversaire (classé 84e à l’ATP, ndlr) qui pourrait être dans les 20 meilleurs mondiaux». La quête d’un 19e Grand Chelem est à ce prix.