Comme à chaque début d’été, deux grandes compétitions vont occuper les esprits. Le Tour de France et Wimbledon. Je ne vais pas parler vélo pour deux raisons. D’une, je n’y connais rien et, de deux, je déteste ça.
En revanche, j’adore le tennis et plus encore Roger Federer, qui est considéré par beaucoup comme le grand favori du tournoi sur le gazon londonien, qu’il a déjà remporté à sept reprises. Etre favori à bientôt 36 ans (le 8 août) est déjà un premier exploit. Remporter ce Grand Chelem serait son dix-neuvième. Tout simplement monstrueux.
Après deux mois d’arrêt, Federer avait été battu dès le 1er tour du tournoi de Stuttgart, remporté finalement par Lucas Pouille, par plus vieux que lui, en l’occurrence Tommy Haas (39 ans), ce qui commence à être rare sur le circuit, en ayant obtenu deux balles de match. D’ailleurs, le Suisse a obtenu des balles de match dans toutes les rencontres qu’il a disputées en 2017. Cette défaite anecdotique était tout de même inquiétante et certains se demandèrent immédiatement si Roger Federer avait finalement eu raison de faire l’impasse sur la saison sur terre battue et si cela n’avait pas cassé son rythme, après ses sacres à l’Open d’Australie et aux Masters 1000 d’Indian Wells, puis de Miami.
Autant dire qu’il était très attendu à Halle. Son tournoi. La réponse a été cinglante, puisque Roger l’a emporté sans perdre un set et surtout en montant en puissance tout au long de la compétition, infligeant une raclée en finale au si prometteur Alexander Zverev (6-1, 6-3).
Une concurrence en retrait
Federer va donc se présenter à Wimbledon enposition de favori. Maintenant, qui peut le stopper ? Le premier nom qui vient à l’esprit est évidemment celui de Rafael Nadal. L’Espagnol, qui vient de remporter son dixième Roland-Garros, encore un exploit phénoménal, a éclaté tout le monde Porte d’Auteuil. Il est frais et en confiance. Mais, même s’il a déjà gagné Wimbledon, l’herbe n’est pas sa meilleure surface. Il reste cependant l’adversaire n° 1 du Suisse. Comme au bon vieux temps.
Andy Murray ? Après un début d’année catastrophique, il a tout de même atteint la demi-finale à Roland-Garros. Y a-t-il puisé suffisamment de confiance avant de retrouver son tournoi ? Pas sûr. Novak Djokovic est une énigme. L’ex-n° 1 mondial, qui écrasait le circuit de sa régularité et de sa précision, n’est plus que l’ombre de lui-même. La façon dont il a explosé contre Dominic Thiem à Paris est indigne de son statut. Andre Agassi est désormais à ses côtés. Cela va-t-il lui donner un coup de fouet ou va-t-il continuer à être englué dans ses problèmes personnels ?
A part le «Big four», tous les forts serveurs peuvent constituer un danger potentiel pour peu que vous tombiez sur eux le jour où ils envoient le plomb. Ivo Karlovic, John Isner, Milos Raonic voire Jo-Wilfried Tsonga ont les moyens de faire un exploit. Peut-être pas deux mais un. Evidemment, l’immense majorité du public n’aura d’yeux que pour Roger Federer. Et moi aussi.