Après une saison régulière complètement dingue, les fans NBA salivent à l’approche des playoffs, qui débutent ce samedi 15 avril. Sans plus attendre, voici un tour d’horizon des confrontations au sein de la conférence Ouest.
Les quatre affiches de la conférence Ouest sont inégales, mais toutes ont le potentiel pour nous offrir des moments inoubliables. Et pourquoi pas quelques performances historiques. Ce qui serait, au passage, en parfaite adéquation avec cette saison assez folle pour que certains se demandent sérieusement s’il faut, ou non, donner le titre de MVP à un joueur qui tourne avec un triple-double en moyenne.
Les playoffs NBA 2017 commence le 15 avril, et sont à suivre en direct sur beIN Sports ou via le NBA League Pass.
(1) Golden State Warriors vs. (8) Portland Trail Blazers
4-0 pour les Warriors ? Probablement. Mais ce serait une erreur d’enterrer trop vite les Blazers. Tout d’abord parce que Damian Lillard est un joueur d’exception, que C.J. McCollum n’est pas mal non plus (42,1% à trois points cette année), que leur coach Terry Stots est un stratège sous-estimé, mais aussi parce que l’équipe a changé de visage depuis l’arrivée de Jusuf Nurkic dans l’effectif. Depuis son premier match sous le maillot des Blazers, le 15 février dernier, Portland possède la sixième meilleure attaque de la ligue. Et s’est considérablement amélioré en défense (14e). Le problème ? Il est actuellement blessé, et pourrait ne revenir qu’en cours de série. Ouch !
De toute façon, en face, il y a les Warriors. Alors, oui, ils vont devoir continuer à intégrer Kevin Durant dans l’effectif après sa longue absence en raison d’une blessure à la jambe. Et cela va, peut-être, rendre Golden State un peu plus vulnérable au démarrage. Mais la puissance de feu de cette équipe qui attend le début des playoffs depuis le début de la saison, qui possède la meilleure attaque et la deuxième meilleure défense de la NBA, ainsi que l’avantage du terrain, représente une barrière quasi-infranchissable pour Portland. Si ces derniers parviennent à arracher une victoire, ce sera déjà un exploit. Espérons que les matches soient au moins compétitifs.
Pronostic de la rédaction : 4-0 pour les Warriors.
(2) San Antonio Spurs vs. (7) Memphis Grizzlies
Hey, les fans des Spurs, vous tremblez un peu ? Non ? Et bien vous devriez. Pour ceux qui s’en souviennent, les Grizzlies avaient éliminé la franchise texane au premier tour en 2011 (4-2) alors que celle-ci avait terminée à la première place de la conférence Ouest. En 2013, les Spurs n’avaient qu’une bouchée de Memphis (4-0) en finale de conférence. Idem l’an dernier au premier tour. Quid en 2017 ? Une chose est certaine avec les Grizzlies, c’est que leur jeu ultra-physique n’est jamais une partie de plaisir pour leurs adversaires. Marc Gasol et Mike Conley sont les leaders incontestés de l’équipe, et posent toujours de sérieux problèmes aux défenses adverses grace à leur intelligence de jeu. Le «X-Factor» côté Memphis se nomme Zach Randolph. Relégué sur le banc en tant que sixième homme cette saison, la finesse et la force de son jeu intérieur ont toujours fait souffrir les Spurs. Et il n’y a aucune raison pour que ce ne soit pas le cas cette fois encore.
Pour les Spurs, l’avantage du terrain dans cette série pourrait se révéler capital. Cette saison, ils affichent un bilan de deux victoires pour autant de défaites lors de leurs quatre confrontations face à Memphis. Trois de ces rencontres se sont tenues entre le 18 mars et le 4 avril, Memphis s’imposant une fois à domicile, les Spurs remportant les deux suivantes sur leur parquet, dont une victoire arrachée en prolongation.
Pour réussir à se défaire de la défense de fer des Grizzlies, San Antonio sera contraint d’exécuter parfaitement son plan offensif afin de les noyer sous un torrent de paniers dans l’espoir de prendre rapidement le large au score. Les Spurs comptent également sur le fait de posséder la meilleure défense de la NBA cette saison, l’efficacité offensive de Memphis étant justement un de ses points faibles. Mais attention à ne pas sous-estimer les hommes emmenés par le coach David Fizdale, qui ont prouvé leur ténacité tout au long de la saison. Et ils ne lâcheront rien dans cette série qui s’annonce ultra-compétitive, et qui pourrait coûter plus cher que prévue à Tony Parker et sa bande sur le plan physique.
Mise à jour : Tony Allen est forfait pour le premier tour (Memphis n'exclut pas la possibilité qu'il revienne en cours de série). Principal défenseur pour freiner Kawhi Leonard, son absence devrait coûter très (trop) cher aux Grizzlies.
Le pronostic de la rédaction : 4-0 pour les Spurs
(3) Houston Rockets vs. (6) Oklahoma City Thunder
YOUPI ! Notre vœu a été exaucé. A la fin du mois de mars, nous avions à nouveau exprimé haut et fort notre volonté de voir ces deux équipes en découdre dans une série de playoffs (cliquez ici pour relire l’article). Et nous en avions profité pour exposer le bien-fondé de ce souhait par le détail. Depuis, Russell Westbrook s’est emparé du record du nombre de triple-double (42 au total !!!!) en une saison détenu par Oscar Robertson, a validé son triple-double en moyenne sur la saison, et s’est même payé le luxe d’ajouter un troisième triple-double avec au moins 50 points inscrits. Lui (3) et James Harden (2) totalisent cinq performances de la sorte cette saison. Avant cela, cela n’était arrivé que six fois en tout et pour tout dans l’histoire de la NBA.
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Ce n’est pas pour rien que ces deux joueurs sont ultra-favoris pour remporter le titre de MVP à la fin de la saison. Ils sont tous deux auteurs d’une saison historique en termes de production de points, que ce soit à la marque ou via leurs passes décisives. Seul Nate Archibald a fait mieux lors de la saison 1972-1973. A noter que James Harden est devenu le premier joueur de l’histoire de la NBA à cumuler 2.000 points, 900 passes décisives et 600 rebonds sur une saison.
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Si les Rockets sont considérés comme les favoris dans cette série, notamment en raison de leur puissance offensive largement supérieure à celle du Thunder – ils sont deuxième de la ligue, juste derrière les Warriors – il serait complètement déraisonnable d’enterrer trop vite Russell Westbrook. A part marcher sur l’eau, il n’y a pas grand-chose que le meneur d’OKC n’a pas été en mesure de réussir cette saison sur le plan individuel. Le problème en playoffs pour ce genre de joueur ultra-dominant, c’est que l’adversaire utilise toutes ses ressources pour le stopper. Et sur une série jouée au meilleur des sept matches, cela revêt une importance particulière (idem pour Harden aux Rockets d’ailleurs). Chaque équipe aura comme principal objectif de «couper la tête du serpent», soit Harden d'un coté et Westbrook de l'autre. Et ce sera à leurs coéquipiers de faire la différence à certains moments cruciaux de ce duel qui s’annonce épique.
Un petit détail de l’histoire révélé par le Elias Sport Bureau nous rappelle aussi que dans l’histoire récente de la NBA, le leader de la ligue à la marque a souvent dominé celui qui se trouvait à la seconde place, la seule exception étant Hakeem Olajuwon en 1995 face à Shaquille O’Neal.
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Voilà qui a de quoi donner de l’espoir aux fans du Thunder. Ça et le fait qu’Harden soit blessé au poignet depuis plusieurs semaines, et que cela semble le perturber plus qu’on ne voudrait le croire. Cette série possède tous les ingrédients pour être absolument époustouflante, deux joueurs au sommet de la course pour le titre de MVP prêt à en découdre et à prouver qu’il est le plus méritant, et deux coaches brillants qui vont tenter d’exploiter la moindre faille dans le jeu adverse. C’est LA série à suivre de ce premier tour. Vous êtes prévenus.
Le pronostic de la rédaction : 4-2 pour les Rockets
(4) Los Angeles Clippers vs. (5) Utah Jazz
En voilà une autre de série qui vaut le détour. L’affrontement entre les Clippers et le Jazz risque de rapidement monter en pression avec, au fur et à mesure des matches, un antagonisme grandissant entre ces deux formations aux styles de jeu très différents. Los Angeles possède la quatrième meilleure attaque de la ligue, tandis qu’Utah pointe en troisième position en efficacité défensive. Durant la saison, les Clippers se sont imposés à trois reprises lors de leurs quatre confrontations en saison régulière. Mais cela ne veut pas dire grand-chose, puisque ces deux équipes n’ont pratiquement jamais été au complet en raison des blessures des uns et des autres.
A l’aube des playoffs, les deux formations paraissent en bonne forme physique. Et c’est tant mieux. Comme d’habitude, les Clippers sont dirigés d’une main de maître par Chris Paul. Blake Griffin est enfin de retour à son meilleur niveau, DeAndre Jordan reste un monstre athlétique en défense et au rebond, et J.J. Redick est une machine derrière la ligne des trois points. Mais face à eux, le Jazz est parfaitement équipé pour les faire suer sang et eau sur chaque possession de balle. Rudy Gobert est un des tous meilleurs défenseurs de la NBA (avec Draymond Green et Kawhi Leonard, et déjà évoqué ici) actuellement et devrait poser de gros problèmes à Jordan et Griffin dans le jeu intérieur. Chris Paul, aussi insaisissable soit-il, va devoir batailler dur face à George Hill, un des meilleurs meneurs défensifs de la ligue.
.@rudygobert27 joined @Vince_Cellini, @steve21smith & @3DTV to talk playoffs following the @utahjazz win over Spurs! #GameTime pic.twitter.com/MVOZPZWDcs
— NBA TV (@NBATV) April 13, 2017
Le Jazz d’Utah possède ce qu’il faut de jeunesse – Hayward, Gobert – et d’expérience – Joe Johnson, Boris Diaw – pour réussir à se défaire d’une équipe qui a déjà montrer ses limites les saisons précédentes. Gordon Hayward, qui réalise une excellente saison pour Utah, est peut-être celui qui pourra faire la différence s’il parvient à imposer son jeu offensif dans une série qui s’annonce tendue et passionnante.
Le pronostic de la rédaction : 4-2 pour le Jazz d’Utah (jugement un peu biaisé à cause de Boris et Rudy, il est vrai)