La ville de New York a accepté d'indemniser Thabo Sefolosha à hauteur de quatre millions de dollars, un accord qui met fin aux poursuites engagées par le joueur suisse des Atlanta Hawks (NBA) après une interpellation musclée en avril 2015.
L'accord ne revient pas à «concéder que M. Sefolosha n'a pas une part de responsabilité» dans les faits considérés, a commenté jeudi à l'AFP Nick Paolucci, porte-parole du département juridique de la ville de New York, qui a annoncé le montant de l'indemnité.
Il a également indiqué que l'accord ne constituait pas une reconnaissance de culpabilité de la part des parties visées par l'action de Thabo Sefolosha au civil, à savoir la ville de New York et quatre policiers.
«Mais à la lumière de la gravité de ses blessures, l'impact potentiel sur sa carrière d'athlète professionnel et la difficulté pour des jurés d'établir les faits dans cet incident, la résolution de cette affaire était dans l'intérêt de la ville" de New York, a-t-il expliqué.
Une interpellation msuclée
Les faits remontent au 8 avril 2015 et se sont déroulés au petit matin, à la sortie d'une boîte de nuit du quartier de Chelsea à Manhattan. Un autre joueur de la ligue professionnelle de basket nord-américaine, Chris Copeland, venait d'être poignardé lors d'une rixe devant la discothèque.
Au moment où la police fait évacuer les lieux, les forces de l'ordre procèdent à l'interpellation de M. Sefolosha et lui auraient à cette occasion fracturé le péroné et endommagé les ligaments, version contestée par les policiers. La blessure a nécessité une intervention chirurgicale et plusieurs mois d'immobilisation.
Poursuivi pour rébellion et trouble à l'ordre public, Thabo Sefolosha a été renvoyé en procès et acquitté le 9 octobre 2015 par un tribunal pénal de Manhattan. Au terme du procès, le Civilian Complaint Review Board (CCRB) de New York, agence indépendante, avait conclu que deux policiers avaient abusé du pouvoir conféré par leur fonction ce soir-là.
Thabo Sefolosha a expliqué à son procès que l'un d'entre eux l'avait insulté et menacé à sa sortie de la boîte de nuit, afin qu'il quitte les environs immédiats de la discothèque.
Ces accusations ont été confirmées par l'enquête de la CCRB, qui n'a cependant pas mis en évidence l'usage disproportionné de la force par un ou plusieurs policiers présents ce soir-là.
Egalement interpellé le 8 avril 2015, un coéquipier de Thabo Sefolosha, Pero Antic, avait aussi assigné la ville et les policiers en justice. Cette action est toujours en cours.