L'Ukrainien Vladimir Klitschko savourait sereinement sa 50e victoire avant la limite face à Jean-Marc Mormeck, au milieu de la nuit de samedi à dimanche, rappelant à ceux qui en doutaient qu'il n'avait pas "une mâchoire de verre"!
"Jean-Marc voulait faire croire que j'étais fragile à cet endroit mais moi je voulais prouver que mon menton était solide", a-t-il lancé lors de la conférence de presse organisée à l'issue du combat qui lui a permis de conserver ses trois couronnes WBO-IBF-WBA des lourds par arrêt de l'arbitre à la 4e reprise.
Le Français, qui avait assuré avant la rencontre que Klitschko avait "une mâchoire de verre", n'a finalement jamais inquiété son adversaire et lui a porté un minimum de coups, s'estimant +tenu+ à chaque fois qu'il entrait dans la garde de l'Ukrainien. "Détrompez vous, il m'a touché avec son jab et j'en porte encore les marques à mon oeil droit", a-t-il répondu à un journaliste qui affirmait que Mormeck n'avait pas pu frapper une seule fois en quatre rounds.
"Je pense que Jean-Marc a été surpris par la force, la vitesse et l'équilibre de ma boxe d'entrée de jeu. Je crois qu'il ne s'attendait pas à cela et que cela a été difficile pour lui de se relancer après le premier coup que je lui ai infligé au deuxième round", a poursuivi le cadet des frères Klitschko. Mormeck avait été compté sept à ce moment mais a déclaré en fin de combat qu'il ne "s'était pas senti sonné".
"Dès le premier round, j'ai donné le rythme et j'ai contrôlé tout le temps le match. Je m'attendais à un pressing de sa part et je savais aussi qu'il n'avait aucune chance de réussir avec son plan. Il a pourtant insisté et la fin était inéluctable", a poursuivi le boxeur invaincu depuis un KO face à Lamon Brewster le 10 avril 2004 à Las Vegas.
"On a eu le tout le temps de bien s'entraîner. On était bien préparé. Je ne prends aucun adversaire à la légère car j'ai été critiqué pour cela autrefois après avoir perdu deux combats dans la même année (ndlr: entre mars 2003 face à Corrie Sanders et avril 2004)", a-t-il rappelé. "On estimait qu'à coté de mon frère Vitali, j'étais le perdant au petit coeur et au menton fragile", a-t-il rappelé.
Interrogé sur la grande différence de morphologie entre les deux hommes aussi bien en poids, taille qu'allonge, Klitschko a eu ses mots: "Je crois que tous les lourd-léger qui ont des velléités de monter en lourd devraient y réfléchir à deux fois".