Ethnologue et anthropologue mondialement reconnue, Jane Goodall tiendra une conférence «historique» ce samedi 19 octobre, à l'Unesco.
Comme Nelson Mandela, le pape Jean-Paul II ou encore Claude Levi-Strauss avant elle, Jane Goodall, primatologue mondialement reconnue, doit s'exprimer à l'Unesco ce samedi 19 octobre. Elle doit livrer une «Parole pour l'histoire», message de paix, de respect et d'espoir.
Cette invitation prestigieuse vient saluer 60 ans d'engagement pour Jane Goodall, aujourd'hui âgée de 90 ans. Des officiels français et internationaux, des activistes de toute l'Europe, des ONG environnementales et de protection animale ainsi que des scientifiques renommés seront présent pour l'écouter.
Cette icône de la protection animale a fondé le Jane Goodall Institute en 1977, une organisation mondiale de conservation qui protège les chimpanzés, la faune sauvage africaine et les forêts, mais aide aussi au développement durable et à l'éducation, notamment en supervisant des programmes pour les jeunes dans 66 pays.
Jane Goodall take the rehabilitated chimpanzee, back into the wild, and he is incredibly thankful to her.
Jane Goodall pic.twitter.com/Yz6YTR8psR— Gabriele Corno (@Gabriele_Corno) March 3, 2023
L'éthologue et anthropologue britannique a été la première scientifique à observer, en Tanzanie, des comportements semblables à ceux des humains chez les chimpanzés, comme la capacité à fabriquer des outils. Ce faisant, Jane Goodall a changé le regard de l'Homme sur sa place dans la nature.
Ecrivaine prolifique, cette spécialiste des primates dénonce sans relâche les atteintes à la biodiversité. Elle date sa prise de conscience environnementale aux années 1980, lorsqu'elle travaillait en Mongolie où elle a mesuré les méfaits de la déforestation.
L'Humanité proche du «point de non-retour»
Plus récemment, Jane Goodall s'est exprimé lors de la pandémie de Covid-19, l'imputant «à notre manque de respect pour le monde naturel». En 2022, lors d'un discours à Los Angeles (Etats-Unis), elle s'est alarmée des effets du dérèglement climatique, affirmant que l'Humanité «s'approche littéralement d'un point de non-retour».
«Nous savons ce que nous devons faire, nous avons les outils nécessaires, avait-elle estimé. Mais nous nous heurtons à la pensée à court terme du gain économique, contraire à la protection à long terme de l'environnement.»
Ce samedi, Jane Goodall inaugurera également le rosier à son nom dans le jardin de l'Unesco. Il doit symboliser «l'engagement continu pour la paix et la protection de l'environnement de cette Messagère de la Paix auprès des Nations-Unies».