Le télescope spatial James Webb de la Nasa vient de découvrir une nouvelle caractéristique concernant l’atmosphère de Jupiter. Un incroyable courant-jet à grande vitesse s’étale sur plus de 4.800 kilomètres au-dessus des principaux ponts nuageux situés au nord de l’équateur de la géante gazeuse.
Une trouvaille inédite permise par l’observatoire scientifique spatial le plus puissant au monde. Le télescope spatial James Webb de la Nasa a permis de découvrir une nouveauté dans l’atmosphère de Jupiter. Ce dernier a détecté un courant-jet à grande vitesse long de plus de 4.800 kilomètres au-dessus des principaux ponts nuageux de la planète et situé au-dessus de son équateur.
Jupiter’s fly like a jet stream high above the whole scene ♪
Webb has discovered a 3000-mi (4800-km) wide jet stream over Jupiter’s equator, above the main cloud decks. More on Webb's unique ability to track interactions in Jupiter's layered atmosphere: https://t.co/028rfjUkiN pic.twitter.com/2Xd5mKJI2c— NASA Webb Telescope (@NASAWebb) October 19, 2023
«C’est quelque chose qui nous a totalement surpris. Ce que nous avons toujours vu comme des brumes floues dans l’atmosphère de Jupiter apparaît désormais comme des éléments nets que nous pouvons suivre en même temps que la rotation rapide de la planète», a réagi Ricardo Hueso, l’auteur principal de l’article détaillant les observations et opérant à l’Université du Pays Basque à Bilbao (Espagne).
Une découverte qui pourrait en appeler d'autres
Cette découverte sur l’interaction des couches de l’atmosphère de Jupiter pourrait en appeler d’autres, selon la communauté scientifique.
«Jupiter a un modèle complexe mais reproductible de vents et de températures dans sa stratosphère équatoriale, bien au-dessus des vents dans les nuages et les brumes mesurées à ces longueurs d’onde. Si la force de ce nouveau jet est liée à ce modèle stratosphérique oscillant, nous pourrions nous attendre à ce que le jet varie considérablement au cours des 2 à 4 prochaines années», a assuré Leigh Fletcher, membre de l’équipe de l’Université de Leicester au Royaume-Uni.
«C’est étonnant pour moi qu’après des années de suivi des nuages et des vents de Jupiter à partir de nombreux observatoires, nous ayons encore beaucoup à apprendre sur Jupiter, et des caractéristiques comme ce jet peuvent rester cachées jusqu’à ce que ces nouvelles images NIRCam soient prises en 2022», a ajouté Leigh Fletcher.
Pour rappel, le télescope spatial James Webb est un programme international dirigé par la Nasa avec l’Agence spatiale européenne et l’Agence spatiale canadienne.