Une étude, relayée ce lundi 25 septembre dans la revue spécialisée «Nature geoscience», a démontré que la formation d’un supercontinent pourrait rendre la Terre inhabitable dans 250 millions d'années, en raison des températures extrêmes et des radiations du Soleil.
Une projection catastrophe à très long terme. Une étude basée sur les travaux du Met Office britannique et du superordinateur de l'université de Bristol et publiée ce lundi dans la revue «Nature geoscience», a prédit la disparition de la faune et de la flore sur Terre dans 250 millions d’années.
L’apparition du supercontinent «Pangea Ultima», conséquence d’une fusion des continents actuels dans un avenir lointain, aurait un rôle néfaste dans le développement des formes de vie sur la planète d’ici à des centaines de millions d’années.
La chaleur, le dioxyde de carbone et les radiations dans le viseur
L’extinction de masse anticipée par la simulation serait principalement causée par un stress thermique résultant de trois phénomènes. Le premier étant une activité volcanique plus intense, avec deux fois plus de dioxyde de carbone rejeté dans l'atmosphère qu’aujourd’hui. Le second serait une hausse des radiations émises par le soleil, causé par son vieillissement. Le dernier serait lié à l’augmentation des températures avec l'extension des déserts intérieurs sous les tropiques.
L’étude a indiqué que les températures extrêmes devraient s’intensifier massivement sur Terre à l’époque de «Pangea Ultima», avec plus d’humidité le long des côtes et des conditions plus arides dans les déserts. Des périodes prolongées de chaleur supérieure à 40 °C dépasseraient les seuils de tolérance de nombreuses formes de vie.
La chaleur pourrait augmenter de 30°C par rapport aux niveaux préindustriels dans certains pays du monde, soit les températures observées il y a 260 millions d'années, lorsque plus de 90 % des espèces ont été éradiquées.
Outre les effets directs de la chaleur, l'effondrement de la végétation entraînerait de graves problèmes d'approvisionnement alimentaire. L’étude a souligné le fait que la plupart des plantes sont stressées à des températures supérieures à 40 °C et qu'elles se décomposent entièrement en cas d’exposition à 60 °C pendant de longues périodes.