Un scientifique portugais affirme que l'espérance de vie des humains pourrait un jour atteindre les 1.000 ans, grâce à une molécule.
Percer les secrets de l'immortailité pourrait devenir une réalité selon João Pedro de Magalhães. Ce microbiologiste portugais et professeur de biogérontologie moléculaire à l'Université de Birmingham, croit très fortement en sa théorie, rapporte le site South China Morning Post dans un récent article. D'après ce scientifique, il sera un jour possible de vivre jusqu'à 1.000 ans. Une affirmation intrigante, qui s'explique très simplement selon lui.
Une ambition surprenante qui défie les lois du temps
Depuis plusieurs décennies, les scientifiques ont constaté une hausse importante de l'espérance de vie humaine. D'après l'Institut National d'Études Démographiques (INED), la moyenne de l'espérance de vie en France a atteint 79,2 ans pour les hommes et 85,3 ans pour les femmes, en 2020. Résultat assez similaire du côté de l'espérance de vie à Hong Kong, révelé dans l'article du média «South China Morning Post». Elle est passée de 67,8 ans pour les hommes et 75,3 ans pour les femmes en 1971, à 81,3 ans et 87,2 ans, respectivement, en 2022.
Les chercheurs travaillant autour du vieillissement, ou plus précisément de la géroscience, croient donc fortement à une vie encore plus longue. Le plus téméraire d'entre eux restant tout de même João Pedro de Magalhães. Pour lui, tout repose sur un processus connu sous le nom de sénescence.
«Guérir le vieillissement»
D'après le professeur, nous approchons d'une époque où la reprogrammation de certaines cellules associées au vieillissement pourrait devenir une réalité. La sénescence passe par la manipulation de certains gènes, se trouvant au cœur de la perte du pouvoir de division et de croissance d'une cellule.
Une perspective audacieuse, mais qui repose sur des bases scientifiques précises et surtout solides. Pour l'expliquer, João Pedro de Magalhães a pris l'exemple de la pneumonie. Il y a un siècle, son arrière-grand-père a souffert de cette maladie et en est mort. À l'époque, cette infection des poumons était l'une des principales causes de mortalité. Mais lorsque de Magalhães a contracté la même maladie étant enfant, une simple dose de pénicilline l'a guérie.
Si le scientifique a bien conscience que l'immortalité n'est pas possible, il espère au moins pouvoir «guérir le vieillissement». En effet, pour lui, il ne s'agit pas du processus de la vie, mais d'une maladie que l'on pourrait soigner un jour.
Une molécule miracle
Pour venir à bout de ce qu'il considère être une maladie, le microbiologiste met en évidence un composé appelé rapamycine, aussi nommé sirolimus. Grâce à cette dernière, il serait ainsi parvenu à prolonger la durée de vie des animaux tels que les souris de 10 à 15 %.
Cette molécule agirait sur le processus de l'autophagie, c'est-à-dire qu'il vise à éliminer les composants inutiles, anormaux et endommagés à l'intérieur des cellules ce qui les empêcher de se fatiguer. Il éviterait également les cellules cancéreuses de se développer et de se multiplier.
Bien que l'existence de cette molécule soit encourageante pour le projet du scientifique, il existe tout de même des effets secondaires assez désagréables : des pieds enflés, une vision floue, une bouche douloureuse ou enflammée et des étourdissements, selon lui.
C'est l'ambition de toute une vie qui motive João Pedro de Magalhães. Il aurait pu accepter la mortalité, comme l'humanité l'a toujours fait, mais il en a décidé autrement. Et si le cours de la vie changeait drastiquement, grâce à lui ?