Dès son entrée dans l’orbite de la Lune, samedi 5 août, la sonde indienne Chandrayaan-3 a dévoilé les premières images impressionnantes de l'unique satellite naturel permanent de la planète Terre.
Alors que Chandrayaan-3, une fusée non habitée lancée par l’Inde, est entrée dans l’orbite de la Lune samedi 5 août, quatre ans après une première tentative échouée d’alunissage contrôlé, l’Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) a publié ce dimanche 6 août les premières images de l'unique satellite naturel permanent de la planète Terre.
On peut y apercevoir les cratères sur la surface lunaire. Et ceux-ci deviennent de plus en plus grands au fur et à mesure du rapprochement de la sonde Chandrayaan-3. Cette dernière devrait se poser près du pôle sud de la Lune, peu exploré, entre le 23 et le 24 août, si le reste de la mission se déroule comme prévu.
The Moon, as viewed by #Chandrayaan3 spacecraft during Lunar Orbit Insertion (LOI) on August 5, 2023.#ISRO pic.twitter.com/xQtVyLTu0c
— LVM3-M4/CHANDRAYAAN-3 MISSION (@chandrayaan_3) August 6, 2023
La sonde Chandrayaan-3 pourrait alors être une réussite pour l’Inde car ce pays, le plus peuplé du monde avec plus d'1,4 milliard d’habitants, rejoindrait alors le club des nations ayant réussi un alunissage contrôlé ne comptant actuellement que la Russie, les Etats-Unis et la Chine.
66,5 millions d’euros
Développé par l'ISRO, Chandrayaan-3 comprend un module d'atterrissage baptisé Vikram, qui signifie «vaillance» en sanskrit, et un rover, un robot mobile, baptisé Pragyan, qui signifie «sagesse» en sanskrit et qui explorera la surface de la Lune.
Chandrayaan-3 a mis beaucoup plus de temps à atteindre la Lune que les missions habitées Apollo des années 1960 et 1970, qui sont arrivées en quelques jours.
La fusée indienne est beaucoup moins puissante que la Saturn V, la fusée du programme lunaire américain Apollo. Elle a effectué cinq ou six orbites elliptiques autour de la Terre pour gagner en vitesse, avant d'être envoyée sur une trajectoire lunaire d'une durée d'un mois. Cette mission représente un coût de 74,6 millions de dollars (66,5 millions d'euros), selon les médias.