Ce mercredi 23 novembre, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) va présenter sa nouvelle promotion des astronautes après une procédure de sélection lancée en 2021. Au total, l’ESA a reçu plus de 22.000 candidatures valides.
De nouveaux visages. Depuis le Grand Palais Ephémère, dans le 7e arrondissement de Paris, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) va présenter ce mercredi 23 novembre à partir de 14h20 sa nouvelle promotion des astronautes succédant notamment au Français Thomas Pesquet.
La 2e journée du Conseil de l'ESA au niveau ministériel a débuté à #Paris.
Notre DG, @AschbacherJosef, présentera les résultats du #CM22 à partir de 13h30 CET, puis la nouvelle classe d'astronautes à 14h20 CET.
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Ce nouvel «équipage», qui sera constitué de quatre à six astronautes professionnels, fait partie de la première campagne de recrutement de l'agence depuis 2008.
Mais cette année, l’Agence Spatiale Européenne propose de la nouveauté en ouvrant l’accès à la fonction d’astronaute aux personnes en situation de handicap physique.
En 2021, l’ESA a entamé la procédure de sélection des candidatures. L’agence a reçu, au total, 22.500 candidatures en provenance de tous les Etats membres et des membres associés.
Par ailleurs, concernant la fonction d’astronaute en situation de handicap physique, environ 257 candidatures ont été reçues.
Et pour ceux qui ne seront pas retenus, rien n'est perdu. «L’ESA a également pour objectif la création d’une réserve d’astronautes. Cette dernière sera composée des candidats ayant réussi le processus de sélection et n’ayant pas été recrutés. Les astronautes de la réserve resteront employés par leurs entreprises respectives actuelles», a expliqué l’agence.
Des profils exigeants, les Français sur le podium
Parmi tous ces candidats, les femmes sont beaucoup plus nombreuses qu'il y a treize ans. Elles représentent près d'un quart des postulants (5.419, soit 24 %), contre seulement 15 % en 2008 (1.287). Une hausse significative face à laquelle Claudie Haigneré, première Européenne et Française partie dans l'espace, s'est dite «agréablement surprise» lors d'un point presse mercredi.
La nationalité la plus présente parmi les aspirants astronautes s'avère être - de très loin - la française : 7.137 Français ont tenté leur chance, soit près du tiers des candidats. C'est par exemple près de deux fois plus que les Allemands (3.700), deuxième nation la mieux représentée. Derrière, on trouve les Britanniques (1.979), les Italiens (1.860) et les Espagnols (1.344).
Pour espérer être choisi, il faut néanmoins remplir certains critères. Les candidats, idéalement âgés de 27 à 37 ans, doivent être titulaires d'un diplôme universitaire (ou équivalent) en sciences naturelles, (physique, biologie, chimie, mathématiques), ingénierie ou médecine.
Une expérience professionnelle de trois ans minimum dans l'un de ces domaines était en outre un réel atout. Il était aussi impératif de maîtriser l'anglais, aussi bien à l'écrit qu'à l'oral
Les candidats sélectionnés sur dossier devaient passer ensuite divers examens médicaux et psychologiques visant à évaluer leurs aptitudes générales. Ils ne pouvaient par exemple pas être admis s'ils étaient atteints d'une maladie ou présentaient une quelconque dépendance, à la drogue, à l'alcool ou au tabac.