Une étude, menée par des scientifiques d’Harvard et publiée jeudi 9 septembre dans la revue scientifique «Environmental Research Letters», établit une relation entre la qualité de l’air et la concentration des employés sur leur espace de travail en intérieur.
Une légère augmentation du niveau de particules fines ou de CO2 dans un bureau conduit à une hausse du temps de réponse de 1% et une exactitude des réponses moindre de 1 à 2% selon les travaux des scientifiques d’Harvard.
Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs se sont appuyés sur un panel de 302 employés de bureau, âgés de 18 à 65 ans et répartis dans 6 pays : la Thaïlande, le Mexique, la Chine, l’Inde, les Etats-Unis et le Royaume-Uni. L’ensemble des employés participant à cette expérience ont dû répondre à deux tests distincts, avec des degrés de pollution normaux puis élevés.
Une première sur les effets à court terme
Le premier test consistait à identifier la couleur utilisée pour écrire un mot désignant une couleur différente (par exemple, «Bleu» écrit en rouge). Le second était basé sur des calculs mathématiques simples, avec des additions et des soustractions.
« Il y a beaucoup de recherches sur l'exposition à la pollution dans l'air à l'extérieur, mais nous passons 90 % de notre temps en intérieur », a assuré Jose Guillermo Cedeno Laurent, dans l’étude dont il est le principal auteur. Il se félicite d’être à la tête de la première étude démontrant les effets à court terme de la pollution sur nos organismes.
En cas d’exposition à la pollution extérieure, rendant impossible toute ventilation du bureau, il est recommandé dans l’étude d’installer un système de filtration adapté afin de permettre le renouvellement de l’air.