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Protéines pour les sportifs : ce que l’on sait de l’alerte de l’Anses

La commercialisation des compléments alimentaires ne nécessite pas d'autorisation de mise sur le marché. [Photo d'illustration / Unsplash / ©Michele Blackwell]

Ce mercredi, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) alerte sur les dangers des compléments alimentaires pour les sportifs. Elle explique que deux personnes sont mortes à la suite d'une consommation de ces produits depuis 2016.

Des compléments pas si innocents. Dans les prochaines semaines, le sport sera à la fête à l'occasion des Jeux olympiques et c'est aussi la période choisie par l'Agence nationale de sécurité de l'alimentation (Anses) pour mettre en garde les sportifs sur le danger des compléments alimentaires. En effet, la consommation de ces produits peut s'avérer dangereuse pour la santé. 

Vendus sur Internet, en salle de sport ou en pharmacie, certains compléments alimentaires et aliments enrichis qui contiennent des protéines, acides aminés et extraits de plantes peuvent être consommés à l'entraînement, avant, pendant ou après une compétition, mais aussi lors d'une pratique de loisir. Le but recherché est généralement d'améliorer ses performances sportives ou de prendre de la masse musculaire plus rapidement. 

L'Anses, qui avait déjà émis une première alerte en 2016, explique que depuis, 154 nouveaux cas d'effets indésirables ont été déclarés à la suite d'une consommation de ces produits. Dix-huit cas ont été considérés comme très graves. Deux personnes sont mortes et quatre autres ont vu leur pronostic vital menacé, rapporte l'Agence. 

Risque de TROUBLES CARDIOVASCULAIRES 

La prise de certains de ces produits peut provoquer de nombreux effets indésirables. Les plus fréquents sont les effets cardiovasculaires avec la survenue d'une tachycardie, de palpitations voire d'un arrêt cardiaque. D'autres symptômes ont aussi été enregistrés tels que des malaises, de la fatigue, de la fièvre, des vertiges, des troubles digestifs ou encore des troubles neurologiques (accidents vasculaires cérébraux). Ces risques sont accrus chez les plus jeunes, puisque son organisme présente une plus forte sensibilité que chez l'adulte.

Si les effets peuvent toucher tous les sportifs, qu'ils soient professionnels ou amateurs, l'Anses met également en garde face à la possibilité d'être contrôlé positif à la suite d'une consommation de ces protéines. En effet, certaines comportent des stéroïdes anabolisants, du clenbutérol et de l'éphédrine qui sont des substances interdites. Certains sportifs professionnels en ont d'ailleurs fait l'amère expérience comme la joueuse de tennis Simona Halep ou encore le footballeur Paul Pogba.

À ce jour, la commercialisation des compléments alimentaires ne nécessite pas d'autorisation de mise sur le marché et les sites de vente en ligne se multiplient à vitesse grand V. Pour éviter le moindre risque pour votre santé, l'Anses conseille de privilégier les produits conformes aux normes européennes et d'éviter les achats sur internet.

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