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Don d'organes : pourquoi les Français s'y opposent-ils de plus en plus ?

Une opération de transplantation rénale. ©PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP.

En France, le don d'organes est crucial pour sauver des vies, mais le manque d'informations et les idées reçues freinent les dons.

Chaque année, des milliers de personnes en France attendent une greffe d'organe pour survivre ou améliorer leur qualité de vie. Malheureusement, faute de dons suffisants, beaucoup d'entre elles décèdent avant de pouvoir bénéficier de cette chance inespérée. Selon le dernier bilan de l'Agence de la biomédecine (ABM), les greffes d'organes n'ont toujours pas retrouvé leur niveau d'avant-Covid. La journée du don d'organes, qui se tient ce samedi 22 juin, est mise en place pour sensibiliser à cette pénurie.

Le principe du consentement présumé

Depuis 2017, la loi en France repose sur le principe du consentement présumé. Cela signifie que toute personne décédée est susceptible de devenir un donneur d'organes, à moins qu'elle n'ait exprimé son refus de son vivant. Ce principe vise à faciliter les prélèvements d'organes et à sauver d'avantage de vies.

Pourtant, malgré une large prise de conscience favorable au don d'organes, de nombreuses personnes hésitent à franchir le pas ou à en parler à leurs proches. Cette situation s'explique souvent par un manque d'information.

Exprimer sa volonté

Chaque individu peut faire connaître sa position sur le don d'organes en s'inscrivant sur le registre national des refus ou en en discutant avec ses proches. Il est important de préciser sa volonté clairement et de manière durable, afin que les équipes médicales puissent respecter vos souhaits en cas de décès.

Le taux d'opposition a sensiblement augmenté selon l'ABM, avec une hausse de 9,4% en 2023. Ce refus est très marqué en Ile-de-France et dans les DROM. 520.000 Français sont inscrit au registre national.

Des idées reçues qui persistent

De fausses informations circulent encore sur le don d'organes, notamment concernant sa compatibilité avec les rites religieux. Marine Jeantet, directrice générale de l'Agence de la biomédecine, a ainsi souligné à l'AFP qu'«aucune religion monothéiste ne s'oppose au don d'organes, et il est possible de faire tous les rites funéraires».

Cependant, l'ABM tent à être optimiste car plus de 80% des Français seraient favorable à un don de leurs organes, même si ils «sont trop peu nombreux à avoir fait part de leur position à leurs proches, qui, faute de connaître la volonté du défunt, préfèrent rapporter une opposition».

L'Agence de la biomédecine invite le grand public à se mobiliser pour le don d'organes. L'objectif de la France est d'atteindre entre 6.700 et 8.300 greffes en France à l'horizon 2026, selon son plan pluriannuel.

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