Un énième variant du Covid-19 émerge depuis quelques mois en France. Nommé «XDK», il a été détecté dans plus de 20% des échantillons observables. Pour l'heure, l'inquiétude n'est pas de mise sur sa propagation.
La famille Omicron accueille un nouveau membre : «XDK». Alors que l'épidémie de Covid-19 se poursuit très discrètement en France, les données ayant été stoppées par Santé publique France depuis le mois de juin 2023, un nouveau variant a émergé ces derniers mois.
Ce «XDK» est un recombinant des variants JN.1.1.1 (qui représente 80% des contaminations) et XBB.1.16.11, deux versions intégrées à Omicron. À savoir que les deux ont été regroupés dans la catégorie des «variants à suivre» (VOI), et non pas dans celle des «variants préoccupants» (VOC).
Concernant «XDK», son classement est encore à définir, comme beaucoup d'autres souches. Mais celui-ci est en augmentation sur le territoire. En effet, il a été retrouvé dans 20,6% des prélèvements analysées par les virologues et épidémiologistes. En fin d'année dernière, son taux de présence ne dépassait pas les 5%.
Très proche du JN.1, majoritaire et sans risque précis
Mais cette hausse soudaine est largement à pondérer. En effet, les analystes ne disposent que de 29 séquences interprétables sur la semaine du 11 mars 2024. «Ce faible nombre de séquences s’explique par le faible nombre tests RT-PCR positifs sur les dernières semaines», indique Santé publique France dans l'un de ses rapports.
Ainsi, les spécialistes s'intéressent encore, pour l'heure, au variant JN.1 largement majoritaire. Le variant «XDK» va donc devoir s'imposer face à ce JN.1 pour représenter un réel intérêt pour les scientifiques. «Il faut évidemment le surveiller. Mais le plus probable est qu'on n'en reparle plus dans un mois», a soutenu Bruno Lima, chef du service de virologie à l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon, auprès de Capital. «C’est un virus qui, du point de vue de la réponse immunitaire, se comporte de la même manière que JN.1.», a-t-il détaillé.
Dans ses conclusions, Santé publique France soutient qu'«aucun signal préoccupant en termes de santé publique n'a été associé» à ce variant. Un signal rassurant de plus pour ne pas s'inquiéter de l'arrivée du «XDK».