Dans le débat sur la fin de vie, l’Académie nationale de médecine s’est prononcée ce lundi 17 juillet en faveur de l’assistance au suicide, «à titre exceptionnel». Cependant, elle exclue un recours à l’euthanasie.
L’Académie nationale de médecine s’est exprimée dans le débat houleux de la fin de vie. Elle s’est prononcée pour un droit à l’assistance au suicide «à titre exceptionnel», mais a écarté le recours à l’euthanasie.
Alors que le projet de loi sur la fin de vie est en pleine préparation et devrait être dévoilé «d'ici la fin de l'été» par le gouvernement, l’Académie nationale de médecine a rendu son avis ce lundi 17 juillet, en tenant «compte de la volonté du législateur de modifier le cadre actuel sur la fin de vie».
Ainsi, elle accepte d’aménager «de manière encadrée le dispositif actuel par l’ouverture de droits nouveaux pour aider à mourir le moins mal possible, en acceptant à titre exceptionnel l’assistance au suicide, sous conditions impératives».
Une obligation d'évaluation collégiale
De leur côté, de nombreux soignants opposés à l’instauration de cette nouvelle loi ont déclaré que «donner la mort n’est pas un soin».
Ainsi, l’Académie de médecine a insisté sur les «conditions impératives» et garanties strictes qui encadreraient ce droit si l’assistance au suicide était reconnue par le législateur. A commencer par «une évaluation collégiale intervenant en amont de toute décision», ou bien «une autorisation et prescription sans administration du produit létal par les médecins et soignants, ce qui conduit à une ultime liberté de choix pour le patient».
Pour l’heure, l’euthanasie est toujours exclue de l’avis favorable de l’Académie de médecine, le processus consistant en l’administration par un tiers d’un produit létal à une personne qui en ferait la demande.