Condamné pour agressions sexuelles à Tours, un étudiant en médecine de 26 ans vient de faire discrètement sa rentrée à la Faculté de santé de Toulouse. Son arrivée comme interne au CHU de Purpan soulève de nombreuses interrogations.
Beaucoup à Tours pensaient qu'il ne ferait plus parler de lui après sa condamnation à cinq ans de prison avec sursis probatoire, pour avoir agressé sexuellement deux anciennes camarades.
Jugé et reconnu coupable pour agression sexuelle par le tribunal de Tours, ce nouvel interne ne semble pas être le bienvenu au sein du CHU de Toulouse. En effet, à la suite de sa condamnation pour des faits ayant eu lieu entre 2017 et 2020, le jeune homme de 26 ans a pu être affecté à un autre hôpital.
Selon les informations de France 3, ce dernier vient de faire sa rentrée à la Faculté de santé de l'université Toulouse III – Paul Sabatier.
Une intégration au service radiologie
Une inscription confirmée par le CHU de Toulouse et l'établissement d'enseignement supérieur. «À l’issue de la sixième année des études de médecine, des épreuves de l’internat et de la procédure d’affectation nationale des internes fin septembre 2024, ce futur interne de par son classement en rang utile a été affecté dans la subdivision de Toulouse à compter du 4 novembre 2024», vraisemblablement au service radiologie.
Après sa condamnation en mars 2024, une pétition avait été lancée pour dénoncer la réintégration du condamné au CHU de Limoges. Les auteurs de cette mobilisation s'inquiétaient déjà du fait que le jeune homme, à l'issue de son stage, «pourrait devenir dès la rentrée prochaine interne dans n’importe lequel des CHU de France métropolitaine et ultramarine». Cette inquiétude s’est donc vue confirmée.
Un «scandale» pour la CGT
Alerté par l’arrivée de l’homme de 26 ans dans les prochains jours, la CGT CHU Toulouse semble être scandalisée par la situation : «Une personne avec une telle condamnation ne pourrait pas être recrutée fonctionnaire sur un poste d’aide soignant, ouvrier, agent d’entretien ou infirmier… La probité d’un travailleur au CHU de Toulouse et dans un hôpital est un préalable essentiel mais apparemment pas pour les étudiants en médecine… ? Cette situation montre encore une fois l’impunité des agresseurs et la non-reconnaissance des victimes…»