Une campagne de vaccination contre le papillomavirus, une infection sexuellement transmissible, va commencer dans les collèges dès la rentrée en septembre prochain.
En moyenne, 80% des hommes et femmes sexuellement actifs rencontreront un papillomavirus au moins une fois au cours de leur vie, rappellent le site papillomavirus.fr et le ministère de la Santé.
Les élèves volontaires
Dès septembre, une campagne de vaccination contre les papillomavirus (HPV) sera lancée dans les collèges. Cette vaccination, qui ne pourra être pratiquée qu'après l'accord des parents et sur la base du volontariat, concernera les élèves de 5e.
À l'image de la vaccination contre la grippe H1-N1, communément appelée aviaire, la vaccination contre le papillomavirus ne pourra être proposée ni imposée aux collégiens contre l'avis des parents et responsables légaux.
Deux injections
Dès septembre, les élèves de 5e, ainsi que leurs parents pourront avoir les informations nécessaires lors d'une séance d'information menée par les personnels des centres de vaccination, au sein des collèges.
À la suite de cette réunion explicative, les élèves qui se feront vacciner devront recevoir deux doses du vaccin, à six mois d'intervalle entre la première et la deuxième. Pour rappel, les papillomavirus sont des virus assez communs, résultants d'un acte sexuel, n'impliquant pas nécessairement une pénétration mais n'étant pas non plus stoppés par l'utilisation du préservatif, souligne Santé.gouv.
Une avancée importante
Le 5 juin dernier, plusieurs représentants des médecins et des patients ont alerté sur l'importance de la lutte contre les papillomavirus, notamment responsable de 6.000 cancers par an en France, dont la moitié concernant le col de l’utérus. Cette campagne de vaccination devra permettre à 800.000 élèves par an d'être protégés de ces cancers liés à des papillomavirus (HPV).
Une expérimentation de la campagne vaccinale contre les HPV a déjà été faite dans la région Grand Est depuis deux ans, rappelle Ouest France. Santé publique France a souligné des résultats encourageants chez les jeunes scolarisés en 5e, avec un taux de vaccination passante de 9% à 27% la première année puis de 14% à 31% la deuxième année.