Un vaccin expérimental contre le cytomégalovirus a été lancé par Moderna. Il fait l'objet d'un essai clinique dans plusieurs hôpitaux français.
Bientôt une solution ? Moderna a mis en place un nouvel essai clinique pour tester un vaccin qui lutte contre le cytomégalovirus, qui touche particulièrement les femmes enceintes.
Le cytomégalovirus, ou CMV, est une infection virale de la même famille que l’herpès et que la varicelle.
Ce virus est assez fréquent mais passe inaperçu car il n’a pas de symptômes. Il est n’est pas dangereux, sauf pour les personnes immunodéprimées ou les femmes enceintes.
En effet, le cytomégalovirus peut affecter le développement du fœtus. L’enfant peut alors souffrir d’un handicap à long terme à cause de malformations, mais il peut aussi mourir in utero.
En France, environ un enfant sur 200 présente une infection congénitale à CMV. Parmi eux, un enfant sur 10 a des symptômes à la naissance. De plus, comme tout virus, le CMV est extrêmement contagieux. 20 à 60% des enfants en crèches en sont porteurs.
Pour le moment, il n’existe pas encore de vaccin pour lutter contre cette infection.
Un essai clinique pour tout changer ?
Moderna a donc lancé un essai clinique pour tester son vaccin ARNm-1647, qui pourrait être une solution contre le cytomégalovirus. Il s'appuie sur la même approche que celle qui a permis de développer le vaccin contre le coronavirus.
L’essai est disponible dans plusieurs hôpitaux de France, notamment à Lyon et à Montpellier.
Il a pour objectif d’évaluer l’efficacité du vaccin de manière générale, mais surtout chez les femmes testées positives à une exposition antérieure au CMV.
La durée totale de participation à l’essai est de 2 ans et demi, soit 30 mois. Chaque participant à 50% de chance de recevoir une dose du vaccin expérimental et 50% de chance de recevoir une dose placebo.
Au total, trois injections seront faites par personne. La dose initiale, un rappel à 2 mois et la dernière dose à 6 mois. Le vaccin sera injecté dans le haut du bras.