Un traitement mis au point par des chercheurs américains contre l'alopécie, la forme la plus grave de perte de cheveux, pourrait aider les patients à recouvrer 80% de leur pilosité. Le traitement a été approuvé aux Etats-Unis par les patients de 12 ans et plus.
Son nom : le ritlecitinib. Ce nouveau médicament, qui vient d'être approuvé par la Food and Drug Administration, l'autorité sanitaire des Etats-Unis, pourrait contrer les effets réversibles de la pelade, une forme sévère d'alopécie en «plaques», chez les plus jeunes. La revue scientifique médicale hebdomadaire britannique The Lancet a relayé une étude, annonçant la réussite des étapes 2 et 3 d'un essai clinique mené dans 18 pays sur des patients âgés de 12 ans et plus, souffrant d'alopécie areata. Il s'agit d'un type d'alopécie qui se développe lorsque le système immunitaire attaque par erreur les follicules pileux, c'est-à-dire la racine du cheveu. Cette pathologie auto-immune affecte 1 à 2% de la population, et se caractérise par la perte de tout ou partie des poils, du cuir chevelu ou du corps.
Seul traitement homologuée pour les enfants
Selon les chercheurs, le médicament oral appelé ritlecitinib, vendu par Pfizer sous le nom de marque Litfulo, aurait permis d'inverser jusqu'à 80% de la perte de cheveux pour près d'un quart de tous les patients, et «pourrait être une option de traitement appropriée pour la pelade chez les patients candidats à un traitement systémique», ont indiqué les chercheurs. Ce traitement pourrait changer la donne pour les adultes mais pas seulement. Il s'agit en effet du seul traitement homologué pour les enfants, rapporte Science Alert. Ce médicament empêche les cellules immunitaires de provoquer une inflammation du follicule pileux, et accélère la restauration du cuir chevelu.
Le ritlecitinib comporte toutefois des effets secondaires. En affectant le système immunitaire des patients, il les rendrait plus sensibles aux infections et aux maladies. Des risques jugés «minimes et gérables» par les chercheurs, cite Ca m'intéresse.
L'alopécie frapperait 60.000 à 120.000 personnes chaque année en France, comme l'ancien Premier ministre et maire du Havre (Seine-Maritime) Edouard Philippe, contre 300.000 aux Etats-Unis.