La France s’apprête à entamer, ce mardi 1er novembre, l’opération annuelle anti-tabagisme connue sous le nom de «mois sans tabac». Malgré une tendance à l’essoufflement, Santé Publique France rappelle les bienfaits de cette opération.
Une bonne nouvelle pour les poumons. Ce mardi 1er novembre, la France débute le «mois sans tabac», une opération de santé publique menée chaque mois de novembre, et ce depuis six ans. Le concept est simple : arrêter de fumer la cigarette et la cigarette électronique pendant une durée de trente jours consécutifs.
«Chaque année, cet événement est l’occasion pour les fumeurs de rejoindre un mouvement collectif les invitant à s’engager ensemble dans une démarche d’arrêt du tabac pendant un mois», a écrit Santé Publique France dans un communiqué.
«Réussir à arrêter de fumer pendant trente jours multiplie par cinq les chances d’abandonner le tabac définitivement», a rappelé l’organisme de santé.
Et cette année, l’opération coïncide avec les trente ans de la loi Evin, votée le 10 janvier 1991 et entrée en vigueur à compter du 1er novembre 1992, relative à la lutte contre l’alcoolisme et le tabagisme.
Cette loi a permis de modifier en profondeur la norme sociale en matière de tabagisme et provoqué une diminution de la consommation.
Pour y parvenir, le dispositif législatif prévoit la favorisation de la hausse du prix des cigarettes, l’interdiction de toute publicité directe ou indirecte en faveur du tabac et des produits dérivés ainsi que la vente de tabac aux moins de 16 ans et l’autorisation, sous certaines conditions, des associations impliquées dans la prévention du tabagisme à se constituer partie civile devant les tribunaux.
Un essoufflement lié à plusieurs facteurs
Pour réussir à abandonner la cigarette, les fumeurs misent essentiellement sur la «solidarité». Concrètement, le fumeur n’est pas seul pour tenter d’arrêter. Il est encouragé par de nombreuses personnes qui, elles aussi, participent à ce défi. Ce mois est également l’occasion de rappeler les dangers du tabac, première cause de mortalité évitable avec environ 75.000 personnes décédées en France chaque année.
Toutefois, depuis ses débuts en 2016, l’opération assiste depuis quelques années à une sorte d’essoufflement. En 2021, près de 110.000 personnes se sont inscrites en ligne pour «le mois du tabac», contre 125.000 en 2020 et 200.000 en 2019.
D’après Santé Publique France, ce ralentissement serait lié au Covid avec une «multiplication des messages sanitaires» et à «l’essoufflement du dispositif au bout de six années».
L’Agence nationale de santé publique propose une ligne téléphonique d’aide (39 89) et une application de soutien «tabac info service» afin d’aider les fumeurs à arrêter.