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Covars : qui sont les 18 membres du comité, successeur du conseil scientifique ?

La présidence du comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires est assurée par l'immunologue Brigitte Autran. [Capture d'écran/Vidéo Youtube/Sorbonne Université]

Les noms des 18 membres du comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, qui succède au conseil scientifique, ont été révélés ce jeudi 29 septembre.

Jusqu'ici, seul le nom de la présidente du nouveau comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars), celui de l'immunologue Brigitte Autran, était connu. La composition complète du successeur du conseil scientifique a toutefois été rendue publique ce jeudi 29 septembre, par un arrêté paru au journal officiel.

Parmi les 18 personnes choisies, plusieurs faisaient déjà partie du conseil scientifique. C'est le cas de Bruno Lina, virologue, du vétérinaire Thierry Lefrançois, de Simon Cauchemez, modélisateur à l'Institut Pasteur, ou encore de l'infectiologue Denis Malvy.

Parmi les têtes déjà connues figure aussi Mélanie Heard, directrice du pôle santé de Terra Nova. Elle était auparavant membre du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV), lui aussi dissout.

L'équipe du Covars compte également du sang neuf, à l'image de Patrick Giraudoux, professeur émérite à l'Université de Franche-Comté et spécialiste en «écologie de la faune sauvage et santé des écosystèmes».

Le virologue Xavier de Lamballerie étudie quant à lui l'émergence des pathologies virales à Aix-Marseille Université, tandis que Didier Fontenille, de l'Institut de recherche pour le développement à Montpellier, s'intéresse à la biologie et au contrôle des moustiques qui transmettent des maladies.

Leurs nominations s'inscrivent dans l'approche «Santé globale» («One Health») choisie pour le Covars. Elle consiste à penser la santé de manière élargie, en considérant les interactions entre la santé de l'Homme et celles des animaux et de l'environnement.

Le vétérinaire Roger Le Grand développe lui aussi cette approche puisqu'il a, selon Le Monde, créé un institut consacré aux thérapies innovantes des maladies infectieuses humaines au sein du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives.

Le médecin généraliste Olivier Saint-Lary, qui est aussi enseignant à l'UFR Simone Veil-Santé, intègre également le comité. De même que Julie Contenti, cheffe adjointe du pôle Urgences au CHU de Nice, qui avait dénoncé la situation critique des hôpitaux l'été dernier.

Viennent s'ajouter Xavier Lescure de l'hôpital Bichat, Fabrice Carrat, expert en épidémiologie clinique des maladies virales chroniques à Sorbonne Université, et Rémi Slama, spécialiste d'épidémiologie environnementale. Annabel Desgrées du Loû apportera quant à elle son expertise en matière de santé sexuelle et reproductive.

Trois priorités énoncées

Sur les 18 membres du Covars, 15 sont des personnalités scientifiques ou des professionnels de santé. Les autres sont notamment Yvanie Caillé et Cécile Offerlé, deux représentantes des patients. La première est la fondatrice de l'association Renaloo, qui s'adresse aux personnes atteintes de maladies rénales, tandis que la seconde est membre de Aides, qui lutte contre le VIH-sida et les hépatites virales.

En tant que représentante des citoyens, Véronique Loyer, directrice du bénévolat à la Fondation Claude Pompidou, est la 18e et dernière membre du comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires.

Cette nouvelle équipe, officiellement présentée ce jeudi matin par François Braun et Sylvie Retailleau, ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur, est nommée pour une durée de deux ans, renouvelable une fois. Elle devra notamment «assurer une veille scientifique sur les risques sanitaires liés aux agents infectieux atteignant l'homme et l'animal», sur les «polluants environnementaux et alimentaires» ainsi que sur «le changement climatique».

Le Covars sera aussi chargé de «modéliser les données recueillies» afin «d'établir des projections» et «d'émettre des recommandations» lorsque l'une de ces projections laisse apparaître «un risque sanitaire». Tous ses avis seront rendus publics.

Brigitte Autran, la présidente du comité, a pour l'heure énoncé trois priorités. Elle prévoit de se concentrer sur les zoonoses, ces maladies transmises à l'Homme par des animaux ou inversement, et notamment celles portées par les moustiques. L'impact psychosocial des risques sanitaires et la recherche de nouveaux outils de prévention et de traitement en période de crise sanitaire seront également tout en haut de la liste des préoccupations.

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