Plusieurs traces d'une forme de polio dérivée d'une souche vaccinale ont été retrouvées dans des échantillons d'eaux usées prélevés dans une station d'épuration à Londres a annoncé mercredi l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
De quoi interpeller. Des traces d'une forme de polio dérivées d'une souche vaccinale ont été retrouvées dans des échantillons d'eaux usées prélevés dans une station d'épuration à Londres, ont annoncé l'Organisation mondiale de la santé et les autorités britanniques mercredi.
La poliomyélite est une maladie très contagieuse qui est provoquée par un virus qui envahit le système nerveux et qui peut entraîner une paralysie totale en seulement quelques heures. Le poliovirus sauvage est la forme la plus connue du poliovirus.
Pour autant, les autorités se veulent rassurantes. «Il est important de noter que le virus a été isolé uniquement dans des échantillons environnementaux. Aucun cas associé de paralysie n'a été détecté», a précisé l'OMS dans un communiqué.
L'Organisation Mondiale de la Santé juge important que «tous les pays en particulier ceux qui ont un volume élevé de voyages et de contacts avec des pays et des zones touchées par la polio renforcent la surveillance afin de détecter rapidement toute la nouvelle importation de virus et de faciliter une réponse rapide.»
Des cas déjà détectés en 2020
Pour l'OMS «toute forme de poliovirus, où qu'elle se trouve constitue une menace pour les enfants du monde entier.» Il existe une autre forme de poliovirus.
Celui-ci peut se propager au sein des communautés. Le poliovirus criculant dérivé d'une souche vaccinale, ou PVDVc. Bien que les PVDVc soient rares, ils sont devenus plus fréquents ces dernières années en raison des faibles taux de vaccination dans certaines communautés.
Les poliovirus circulants dérivés d'une souche vaccinale de type 2 sont les plus répandus, selon l'Initiative Mondiale pour l'éradication de la poliomyélite. Plus de 959 cas ont été confirmés dans le monde en 2020.
des isolats génétiquement liés
Ces dernières années, il y a eu une moyenne de 1 à 3 isolats (en virologie, on définit un isolat comme un groupe d'êtres vivants isolé du reste de son espèce, NDLR) de poliovirus qui a été détecté dans des échantillons d'eaux usées au Royaume-Uni. Néanmoins, il n'y avait aucun lien entre ces isolats. L'agence britannique de sécurité sanitaire indique que «les isolats sont génétiquement liés».
D'après les autorités britanniques, le scénario le plus probable est qu'un individu vacciné soit entré au Royaume-Uni avant le mois de février en provenance d'un pays où le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) a été utilisé lors des campagnes de vaccination.
La VPO est élaboré à partir d'une forme atténuée du poliovirus vivant qui nous immunise en se développant dans l'intestin pendant une courte période au cours de laquelle il peut être détecté dans les selles. «Ce virus peut être transmis et très rarement il peut provoquer une épidémie de poliovirus dérivé du vaccin,» déclare Nicholas Grassly, professeur à l'Imperial College de Londres.