Le parquet de Paris a annoncé ce vendredi 1er avril au soir qu'une enquête avait été ouverte pour «homicides involontaires», «tromperie»et «mise en danger d'autrui» après plusieurs cas graves de contamination par la bactérie Escherichia coli possiblement liés à la consommation de pizzas surgelées Buitoni.
L'enquête dirigée par le pôle de la santé publique (PSP) du parquet de Paris est ouverte depuis le 22 mars dernier.
Les autorités sanitaires ont déjà annoncé mercredi avoir établi un lien entre la consommation de pizzas surgelées de la marque Buitoni et plusieurs cas graves de contaminations.
Le parquet de Paris a précisé que «le PSP, sur dessaisissement des parquets de Nancy et Saint-Malo et en application de sa compétence en matière d'infractions portant atteinte à la santé» s’était saisi de l’enquête.
En France, une dizaine d’enfants sont tombés malades et deux sont morts des suites d’une contamination à la bactérie E.Coli.
Deux chaînes de production Buitoni fermées
Le parquet de Paris précise que l'enquête porte sur les infractions de «tromperie sur une marchandise, exposition ou vente de produits alimentaires corrompus ou falsifiés et nuisibles pour la santé, mise sur le marché d'un produit préjudiciable à la santé, mise en danger d'autrui, blessures involontaires et homicides involontaires.»
Si le PSP dirige l'enquête, cette dernière a été confiée à plusieurs institutions, l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), la direction générale de la gendarmerie, le service des enquêtes de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP) du ministère de l'Agriculture
Des analyses «ont confirmé un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch'Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli», a annoncé mercredi dans un communiqué la Direction générale de la santé, qui dépend du gouvernement.
Nestlé avait fermé deux chaînes de production situées à Caudry (Nord) qui fabriquent ces pizzas surgelées commercialisées essentiellement en France.
La France connaît depuis fin février une recrudescence de cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) liés à une contamination à la bactérie E. coli. Santé Publique France a indiqué que 75 cas étaient en cours d'investigation.