Deux études gouvernementales émanant du CDC montrent que l’obésité continue d’augmenter aux Etats-Unis, où 40% des femmes sont désormais obèses.
Ces études relatives à l'obésité, publiées dans le «Journal of the American Medical Association» (JAMA), et réalisées par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), portent sur 2.638 hommes d’une moyenne d’âge de 47 ans et 2.817 femmes d’une moyenne d’âge de 48 ans pour les adultes, et sur 40.780 enfants et adolescents de 2 à 17 ans.
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38% des adultes, et 17% des adolescents touchés
Les chiffres communiqués par les CDC ont de quoi fait froid dans le dos puisque dans l’ensemble, 38% des adultes, et 17% des adolescents sont obèses. Les chiffres plus détaillés révèlent que 40% des femmes américaines sont touchées par ce problème, ainsi que 35% des hommes. L’étude révèle par ailleurs que le taux d’obésité chez ces derniers s’est stabilisé, alors qu’il continue d’augmenter chez les femmes, sans que les chercheurs ne soient en mesure de l’expliquer.
La deuxième étude s’attaque plus particulièrement à l’évolution du taux d’obésité sur les 25 dernières années. Elle révèle notamment une légère augmentation de l’obésité dans la tranche d’âge de 12 à 19 ans. En revanche, pour la tranche de 6 à 11 ans, le taux d’obésité est stable, et il a même baissé chez les 2 à 5 ans.
«Une approche totalement différente»
Dans l’ensemble, ces chiffres sont inquiétants car ils révèlent que les nombreux efforts déployés par les Etats-Unis pour lutter contre l’obésité sont insuffisants sinon inutiles. «L’épidémie d’obésité a maintenant de trois décennies, et d’énormes investissements ont été réalisés dans la recherche, les soins cliniques, et le développement de divers programmes pour lutter contre l’obésité. Cependant, peu de données suggèrent une diminution de cette épidémie», expliquent ainsi les docteurs Jody W. Zylka et Howard Bauchner, rédacteur en chef et rédacteur en chef adjoint de la JAMA dans un éditorial. «Peut-être est-il temps pour une approche totalement différente, celle qui met l’accent sur la collaboration avec l’industrie agro-alimentaire et la restauration qui sont en partie responsables», concluent-ils.