Les gares sont les principales zones à risque d'arrêt cardiaque sur la voie publique à Paris, selon une étude rendue publique mercredi par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Pour arriver à cette conclusion, une équipe de chercheurs dirigée par Eloi Marijon a recensé et géolocalisé tous les arrêts cardiaques survenus sur la voie publique, c'est-à-dire en dehors de l'hôpital ou du domicile, entre 2000 et 2010, soit 1.255 au total.
Les chercheurs les ont ensuite situés individuellement sur une carte de la capitale découpée en 2.020 cases renseignant chacune sur leur densité de population, le flux de population et les équipements urbains présents (gare, école, centre commercial, musée...).
© E. Marijon et coll. Circulation, 2015
Elles concentrent 20% des arrêts
Ils ont découvert que les arrêts cardiaques survenaient plus fréquemment dans les cinq gares parisiennes, qui ne représentent que 1% de la surface de la capitale mais concentrent 20% du nombre total d'arrêts cardiaques sur la voie publique.
Curieusement toutefois, les lieux touristiques et les musées, des sites pourtant aussi fréquentés que les gares, étaient beaucoup moins concernés, la survenue de ces accidents y étant cinq fois moindre que dans les gares.
Des raisons inconnues ?
Les auteurs de l'étude reconnaissent ignorer les raisons de ce phénomène mais suspectent "le rôle du stress physique et psychologique généré par les déplacements et les transports", précise l'Inserm sur son site internet.
En attendant de pouvoir clarifier ce point, M. Marijon insiste pour sa part sur la nécessité de renforcer la présence de défibrillateurs dans les gares et d'apprendre au grand public à se servir de ces appareils, "encore trop rarement utilisés en cas de problème".