Le mélange de deux vaccins à ARN messager offre-t-il une protection satisfaisante contre le coronavirus ? Pour répondre à cette question, l'Inserm a lancé un essai randomisé impliquant 400 personnes, avec pour objectif de «faciliter l'organisation de la campagne vaccinale».
Car si la combinaison de «deux vaccins ARNm différents» se révèle aussi efficace que le «schéma vaccinal standard avec deux doses du même vaccin ARNm», alors le stock de sérum disponible pourrait être écoulé de manière optimisée. Selon l'Inserm, cela permettrait notamment de réduire le risque de gaspillage.
#Vaccins #COVID19 à ARNm : début des inclusions dans le cadre d'un #essai qui compare l’efficacité immunologique de différents schémas vaccinaux.
Un essai rendu possible grâce à la plateforme #Inserm COVIREIVAC.
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Au-delà de ça, l'Institut estime qu'il est de toute façon «impératif de poursuivre la recherche afin d'approfondir les connaissances scientifiques» concernant les vaccins contre le Covid-19. Il convient notamment d'étudier «la durée de la protection et la qualité de la réponse immunitaire».
L'essai AP-HPARNCombi a donc commencé le 28 mai dernier, mobilisant 17 centres au total : trois hôpitaux de l'Assistance publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP) et 14 autres établissements, «répartis sur tout le territoire français». Il rassemble des participants majeurs ayant déjà reçu une dose d'un vaccin à ARN messager, Pfizer ou Moderna donc, avec une seconde injection programmée dans les 4 à 6 semaines suivantes.
Deux prélèvements sanguins seront réalisés sur chacun d'entre eux, d'abord avant l'injection de la deuxième dose, puis quatre semaines plus tard. Il s'agira ainsi de «rechercher la présence d'anticorps spécifiques dirigés contre le virus SARS Cov-2», à l'origine du Covid-19.
Pour rappel, le mélange de vaccins différents a déjà été autorisé en France, mais pas pour deux sérums à ARN messager. Le seul cas rencontré concerne les personnes de moins de 55 ans qui avaient reçu une première dose d'AstraZeneca, avant que ce dernier ne soit réservé aux Français plus âgés. Ne faisant plus partie de la classe d'âge éligible par la suite, ils se sont vus administrer un autre vaccin lors de leur deuxième injection.