Alise-Sainte-Reine, dans les monts d’Auxois, n’évoque pas grand-chose. Pourtant, si l’on dit Alésia, la mémoire devient vivante. Alésia et Vercingétorix !
Là se développa le culte de sainte Reine, une jeune martyre gauloise du IIIe siècle. L’hagiographie imagée raconte que sa maman meurt en lui donnant naissance. C’est sa nourrice qui l’instruit de la foi, tandis que son père, Clément, druide païen, la chasse quand il apprend qu’elle est chrétienne. Chargée de garder les troupeaux, elle est remarquée par un séducteur païen qu’elle refuse d’épouser.
Elle est dénoncée au préfet d’Alésia du nom d’Olybrius qui lui fait trancher la tête. Nous savons qu’en 750 une immense basilique existait sur ce lieu de pèlerinage. Plus tard, les reliques de Reine seront transportées à l’abbaye bénédictine de Flavigny, patrie des pastilles d’anis.
Pensée spirituelle :
"Quand je parlerai toutes les langues, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien." (Saint Paul)
Courte prière à Marie :
"Reine des anges au pécheur indulgente, tournez vos yeux, maternelle régente, vers vos enfants." (Clément Marot)
Ephéméride du 7 septembre
En 1303, cinq siècles avant que Napoléon ne renouvelât l’expérience, le roi de France Philippe le Bel enlève le pape Boniface VIII dans sa résidence d’Agnani. On l’appellera "l’attentat d’Anagni". Le roi de France empiétait sur le pouvoir spirituel du pape depuis longtemps. Le 15 août précédent, le pape avait écrit deux décrétales par lesquelles il menaçait le roi d’excommunication : "Et maintenant, nous exhortons le roi au repentir, à l’obéissance ; qu’il revienne à Dieu, afin que nous ne soyons pas obligés de sévir contre lui, conformément à la justice." Pour toute réponse, Boniface VIII est insulté puis enlevé en attendant de le faire déposer par un concile. Libéré par les habitants d’Agnani trois jours après, mais, marqué par cet événement, le pape meurt un mois plus tard à Rome.