A travers une sélection de citations, l'écrivain et historien Bruno Fuligni nous invite à découvrir dans "Le Monde selon Jaurès" (Tallandier) les réflexions, les réparties, les prophéties et les avertissements de l'homme politique assassiné le 31 juillet 1914.
Pourquoi un tel ouvrage de citations ?
Il s'agit de donner la parole à Jean Jaurès, c'est-à-dire de faire connaître au public ce que pensait et ce que voulait cet homme d'exception, à la fois philosophe, député, journaliste, chef de parti et grande voix de la République.
Quelle place tient Jaurès dans la Première guerre mondiale ?
On peut dire, en forçant à peine l'Histoire, que Jean Jaurès est la première victime française de la Grande Guerre. Il est assassiné parce qu'il a voulu la paix, parce qu'il a cherché à éviter un conflit dont il est l'un des seuls hommes politiques à avoir pressenti la puissance destructrice. Dès 1911, il avertit qu'une guerre franco-allemande serait longue, meurtière, mécanisée et qu'elle bouleverserait complètement la société.
En quoi votre livre se différencie-t-il des autres ouvrages parus sur le sujet ?
Il s'agit d'une anthologie. En outre, au plan chronologique, la vie de Jaurès s'arrête quand le conflit s'engage.
Pourriez-vous résumer votre ouvrage en une seule phrase ?
On ne peut ignorer les textes et discours de celui qui fut sans doute le plus grand tribun de notre Histoire contemporaine.
