Un patrimoine singulier. Dans sa déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, le candidat à l'élection présidentielle Jacques Cheminade a indiqué détenir une collection «d'objets préhistoriques et précolombiens».
Considérés comme «oeuvres d'art» par le candidat, il l'a inscrit dans la catégorie «biens mobiliers divers». Les candidats sont obligés de détailler ces biens sur leur déclaration de situation patrimoniale dès lors qu'ils ont une valeur égale ou supérieure à 10.000 euros. Jacques Cheminade a donc consciencieusement précisé que le montant de ses objet préhistoriques était de 18.000 euros selon une estimation «expertise et personnelle».
Le candidat semble passionné par la recherche archéologique, et cela se ressent dans son programme : sur son site, on peut lire qu'il prévoit de «faire des centres de loisirs un pilier du brassage culturel» pour éloigner les jeunes «désensibilisés» de leur écran télévisé. Pour cela, il propose des «séjours à la ferme», mais aussi des «fouilles archéologiques» encadrées.
Des déclarations improbables
Si l'on a accès à la déclaration de patrimoine de Jacques Cheminade, c'est parce que la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a partagé, mercredi 22 mars, celle de tous les candidats à l'élection présidentielle. Outre la passion cachée de Jacques Cheminade pour la préhistoire, d'autres informations improbables ont pu être découvertes sur les différents candidats.
Tout comme Cheminade, François Fillon possède lui aussi des biens s'élevant à plus de dix mille euros. Mais il ne s'agit pas d'oeuvres d'art : le candidat des Républicains a déclaré deux montres, d'une valeur de 15.000 et 12.000 euros.
On sait également que Nicolas Dupont-Aignan, le candidat de «Debout la France», est à découvert sur deux de ses comptes, à la BNP (-3438,14 euros). Même chose pour Emmanuel Macron, avec un découvert de 4.590,92 euros au Crédit mutuel, et Jean Lassalle (-7.242 euros à la Banque populaire). François Fillon est également à découvert de 3.555 euros sur l'un de ses comptes au Crédit Agricole.
François Asselineau, quant à lui, a décidé de faire une partie de sa déclaration... en francs. Ainsi, il écrit qu'il a acquis en 1998 un appartement de 203 mètres carrés «pour un montant de trois millions de francs». Rien d'étonnant finalement, pour le candidat qui est partisan de la sortie de la France de la zone euro. Du côté de Marine Le Pen, on apprend que la candidate a fait deux emprunts dans le cadre de sa campagne présidentielle, qu'elle devra rembourser en février et en juin 2018. Au total, il y en a pour six millions d'euros.